Faire matière avec le vivant

  • Publié le 24 mai 2024
  • Aurélie Mossé
  • 6 minutes

Aurélie Mossé est designeure, chercheuse et responsable du groupe de recherche Soft Matters à l’Ecole des Arts Décoratifs. À l’aide de micro organismes, elle expérimente la fabrication de matériaux innovants, moins couteux en énergies fossiles ou en ressources non renouvelables. Par la production de calcite, les bactéries deviendraient des alliées notamment dans la constitution de matériaux de construction solides.

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« Malheureusement, l'ambiance est vue comme un facteur correctif à traiter. »

L'air en architecture

Emmanuel Doutriaux

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L'air en architecture

Les enjeux de l’air en architecture englobent des considérations variées pouvant impacter la forme d’un bâtiment, son degré d’ouverture, la proportion des vides et des pleins ou encore la mise en œuvre de solutions techniques particulières. Pour concilier des exigences apparemment contradictoires, telles que les tensions opposant efficacité énergétique et ventilation naturelle, architectes et ingénieurs redoublent d’inventivité. L’air, de par son invisibilité, invite à construire une ambiance et à considérer le bâti au rythme du respiratoire.

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Marie Sarah Adenis

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Micro vies, giga solutions

Marie-Sarah Adenis est designeuse, co-fondatrice de PILI, une entreprise qui développe des biocolorants à l’aide de micro-organismes : une alternative à leur production pétrochimiques. Mais le cœur de son métier consiste à se saisir de la représentation des microbes pour faire face à la panne des imaginaires et insuffler une part d’onirisme au poussiéreux récit scientifique hérité de Pasteur.

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« Valoriser l'urine en agriculture, ce n'est pas un enjeu technologique ou technique, c'est un enjeu d'organisation de la société. »

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Recycler l’urine, fertiliser les terres

Puisque l’urine est un fertilisant écologique inépuisable, pourquoi ne pas l’utiliser plutôt que des engrais chimiques couteux à produire ? La designeuse Louise Raguet propose ainsi de ramener aux champs ce que l’on y a prélevé. Ses recherches avec le laboratoire LEESU (École des Ponts) l’ont amenée à développer un projet unique en son genre : la séparation des urines dans le futur quartier Saint-Vincent de Paul à Paris.

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Victor Cord'homme

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Système machine

À travers l’animation, l’installation, la sculpture et la peinture, Victor Cord’homme révèle la complexité et le fonctionnement infatigable d’un système urbain dont l’humain perd le contrôle. Il travaille ainsi sur l’autonomie de ses œuvres et de ses expositions, dont le comportement varie au gré d’un public, invité à interagir mais pourtant impuissant.

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Liliana Doganova, Mathieu Arnoux, Vincent Charlet, Isabelle Bensidoun

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Perspectives

Mathieu Arnoux, professeur à l’Université de Paris et Directeur d’études à l’EHESS, Isabelle Bensidoun, économiste au CEPII, Vincent Charlet, économiste fondateur de la Fabrique de l’Industrie et Liliana Doganova, sociologue chercheure au CSI des Mines de Paris.   Cette conférence conclusive met en regard les dynamiques sociétales et économiques liées à l’exploitation des matériaux à l’échelle nationale et planétaire. La guerre en Ukraine a révélé nos dépendances à nos voisins et relancé des questions de souveraineté et d’autosuffisance. La France a été moins impactée par l’embargo sur le gaz russe que l’Allemagne, mais la transition vers des énergies renouvelables ne se fera pas sans les terres rares que nous importons essentiellement de Chine. Les limites de la mondialisation semblent être atteintes, qu’est-ce que cela implique pour notre industrie, nos filières et notre politique économique ? Quel rôle joueront les marchés, notamment carbone, dans l’encouragement de matériaux nationaux et européens ?

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Aurélie Mossé, Marie Sarah Adenis, Simon Trancart

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Matériaux vivants

Avec Marie Sarah Adenis, artiste, Aurélie Mossé, professeure chercheure à l’ENSAD et Simon Trancart, Head of Adaptive Laboratory Evolution de Ginkgo BioWorks On parle souvent du bois comme un matériau vivant car il réagit à l’humidité ambiante, se patine. Pourtant, lorsque l’on coupe un arbre pour exploiter son bois, il meurt et cesse notamment toute photosynthèse. Quelles autres formes de vivant peut-on cultiver, faire grandir pour construire et créer et avec quelle éthique ? Quel avenir pour des matériaux organiques pouvant se régénérer rapidement ou peut-être ne jamais mourir et continuer à évoluer comme matière vivante ?  En passant des propriétés colorimétriques des microbes à l’utilisation d’algues pour développer des réactions chimiques alternatives afin de former des ciments et des céramiques moins émetteurs en carbone, quelles possibilités nous offre le vivant pour repenser la création ?

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Michael Gaultois, Xavier Baris, Mathieu Merlet Briand, Benoit Roman

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Neo-composites

Avec Mathieu Merlet Briand, artiste, Benoit Roman, directeur de recherches au CNRS, Xavier Baris de Kairos et Michael Gaultois, Chief Scientific Officer de Fairmat   Avec le désamour grandissant du public et des concepteurs pour le plastique, perçu comme la progéniture des années pétrole et symbole d’un monde jetable, le développement de nouveaux matériaux qui répondent aux défis contemporains en proposant des schémas de production circulaires se fait attendre.  L’écosystème de la Deeptech peine à se structurer en France au vu des investissements nécessaires. Le gouvernement et les régions encouragent la recherche et les initiatives entrepreneuriales telles que le projet FLOWER portant sur le développement de composites en fibre de lin, une plante largement cultivée sur le territoire. Quels sont les néo-composites de demain ? Quelles nouvelles mythologies invoquent-ils ?

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Eñaut Jolimon de Haraneder, Christine Deleuze, Christophe Aubertin, Anna Le Corno

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Bois

La France a la 4ème superficie forestière d’Europe, pourtant 40% du bois d’œuvre est importé. Alors que le siège de Google à Londres, pensé dès 2016 avec une structure en bois massif, n’est toujours pas livré et que la plus haute tour en bois devrait voir le jour à Tokyo en 2028 atteignant 100m de haut, où en est la France par rapport au bois ? La RE2020, à travers l’analyse de cycle de vie dynamique, encourage l’usage des matériaux biosourcés afin de favoriser le stockage de carbone biogénique dans les bâtiments. La SNBC mise explicitement sur la filière pour atteindre ses objectifs 2050. Pourtant, la doctrine des pompiers de Paris publiée en 2021 complique fortement son utilisation en architecture. Comment surmonter ces contradictions ?

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