Office du tourisme de Versailles
Un pavillon contemporain pour partager le patrimoine et la vie culturelle de Versailles
Une nouvelle porte pour découvrir Versailles
Répondre aux évolutions du tourisme
Le concours pour un nouvel office de tourisme lancé par la municipalité de Versailles a été pensé pour faire face aux enjeux nationaux et internationaux de l’évolution du tourisme. Il s’agit de répondre aux besoins d’un visiteur international pressé, qui a besoin d’être guidé efficacement, mais également à l’envie de promouvoir un tourisme alternatif au tourisme générique globalisé, en proposant de découvrir une offre culturelle plus riche que le seul « blockbuster » du château. Ce nouvel équipement doit par ailleurs aider à la redécouverte de Versailles par les Français et Francilliens, dans un contexte post-pandémique où les réticences croissantes envers l’avion invitent à un tourisme local et responsable, à une redécouverte des patrimoines locaux, mais également à une biophilie auquel le cadre vert et les initiatives en faveur du paysage de Versailles correspondent bien.
Créer un nouveau signal depuis la gare
Pour tous les visiteurs, l’objectif est d’améliorer l’image d’entrée de Versailles, la sortie de la gare historique de Versailles Rive-Gauche donnant aujourd’hui sur un espace relativement déceptif, le terre-plein bitumé d’une ex gare routière bordé d’immeubles ordinaires et d’un fast food, accueil peu à la hauteur de la légende d’une ville associée au prestigieux château. En avant-poste de ce dernier, le nouvel office de tourisme doit ainsi faire signal et appel en direction de la gare et des sept millions de visiteurs qui arrivent chaque année dans la ville par ce biais.
Offrir un nouveau lieu de service
Lieu d’accueil et de services formant une nouvelle étape sur le parcours des visiteurs, l’office de tourisme permettra d’accueillir les visiteurs mais également de mieux les renseigner sur leur visite, tout en leur proposant de diversifier leur expérience en leur exposant la richesse des activités et événements dont ils peuvent profiter à Versailles. L’office de tourisme deviendra ainsi une nouvelle vitrine pour la variété des offres culturelles de la ville, qui restent trop souvent à l’ombre du château.
Un pavillon réinterprétant un lien unique entre nature et architecture
Un pavillon pour dialoguer avec le bosquet contemporain
Versailles est un territoire unique, et le nouvel office de tourisme doit pouvoir s’inscrire au sein de ce riche patrimoine à la fois bâti et naturel, né du dialogue intense entre architecture et nature qui lie le château et son parc. La municipalité a ainsi choisi un dispositif où le bâtiment dialogue avec une création du paysagiste Nicolas Gilsoul, qui a réinterprété la figure bosquet, ces petits jardins clos qui font le charme des jardins d’André Le Nôtre et étaient souvent ornés d’une œuvre d’art, rôle ici assumé par une sculpture contemporaine de Molière par Xavier Veilhan. En écho, PCA-STREAM a pris le parti de relire et réinterpréter la figure classique du pavillon, qui vient offrir une quatrième façade au bosquet par un bâtiment combinant lui aussi l’ouvert et le clos, le classique et le contemporain.
Une forme synthèse moderne et classique
S’inscrivant comme un objet isolé dans la grande composition classique des avenues De-Gaulle et De Sceaux, ce qui renforce sa dimension de signal, le nouvel office de tourisme offrira un rappel du pavillon de musique qui occupait la place Lyautey à la fin du XIXe. Mais le pavillon est surtout une forme synthèse, qui renvoie à tradition des micro-architectures des jardins classiques, mais également à la modernité des pavillons des expositions universelles, et notamment l’iconique pavillon de Mies van der Rohe à Barcelone.
L’écriture architecturale intemporelle du pavillon opère ainsi un trait d’union entre le classicisme du château et l’architecture métallique de la gare, avec ses grandes portées, tout en annonçant l’architecture bas carbone du XXIe siècle. Elle se traduit dans une composition classique et minimale, un carré pur, ouvert et lumineux, entouré d’une colonnade de pierre. La composition simple et orthogonale, dans une hauteur contenue de 6,50 m, permet de masquer le contexte hétérogène à l’arrière du bâtiment sans porter atteinte aux vues depuis les logements qui entourent la place. La toiture en zinc, en cinquième façade, fait l’objet d’une composition géométrique soignée, libre de tout édicule technique.
Face à la gare, la colonnade s’efface dans une longue portée qui offre une transparence complète. La façade en verre très légère, en retrait de la colonnade, contribue à donner une expression immatérielle au pavillon, qui concentre l’accueil du public en rez-de-chaussée et regroupe les fonctions support dans un premier étage imperceptible. Cette boîte en verre donne un aspect précieux et contemporain au cœur du pavillon, dont les discrètes structures de métal teinté or accompagnent un effet de seuil entre intérieur et extérieur renforcé par la continuité des matériaux au sol et dans les caissons du plafond. Tout comme la pierre et le bois, cette pièce de verrerie remarquable fait écho à l’excellence des manufactures françaises, telle que la galerie des Glaces l’offre au monde depuis des siècles.
Un lieu de vie évolutif et responsable
Une tradition d’excellence et d’accueil
Si Versailles a toujours constitué une vitrine d’excellence des savoir-faire de la France, la ville et son château sont également emblématiques de la grande tradition de l’hospitalité française. L’architecture même du nouvel office de tourisme traduit ce sens de l’accueil : une fois arrivé sous le péristyle, le bois des caissons qui compose la charpente de la toiture s’exprime aux côtés de la pierre, deux matériaux classiques et nobles, très présents au sein du château. L’atmosphère qui se dégage du pavillon, grâce à ces matériaux chaleureux et au mobilier agréable, invite le visiteur à une pause dans son trajet, à profiter d’un temps calme avec vue sur le bosquet, à bénéficier de services divers et à découvrir la richesse de l’offre touristique de Versailles en termes de patrimoine, de culture ou de gastronomie. Le péristyle semi-extérieur s’inscrit également dans la création d’un espace de vie ouvert, place du village pour les habitants autant que les touristes, comme l’était l’ombragée place Lyautey de la Belle Époque.
Une architecture flexible et durable
Malgré sa prestance architecturale, la sobriété et l’élégance du pavillon se refusent au geste spectaculaire ou gratuit pour privilégier la qualité d’usage. L’espace en rez-de-chaussée offre notamment une grande flexibilité pour le fonctionnement en tant qu’office de tourisme mais aussi des possibilités multiples d’évolution d’usage dans le temps, qualité essentielle d’une architecture durable. De façon à conserver transparence et légèreté, le programme est réparti sur trois niveaux : les fonctions d’accueil du public sont accessibles de plain-pied au rez-de-chaussée, les bureaux et espaces du personnel au premier étage et locaux techniques en sous-sol. Cette organisation très compacte des espaces intérieurs permet de réduire la consommation énergétique de l’ensemble. Outre l’abri qu’il offre au public dans l’espace urbain, le péristyle apporte une protection solaire passive aux espaces intérieurs. Le choix de matériaux naturels bio-sourcés issus de filières locales, tout comme les procédés constructifs, avec une prévalence des filières sèches pour la rapidité de la mise en œuvre et les faibles nuisances de chantier, visent également l’excellence environnementale.





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Informations
Client | Ville de Versailles |
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Programme | Office du Tourisme |
Localisation | Place Lyautey |
Mission | Complète |
Surface | 410 m² |
Statut | Études en cours |
Équipe | — Maîtrise d’ouvrage : Ville de Versailles — BET généraliste : SCOPING — BET Façade : ETE Design — Acoustique : AVEL — Économiste : AE75 — Éclairagiste : Atelier Audibert — Paysage : Nicolas Gilsoul Architectures — Intervention artistique : Xavier Veilhan |