« Viscéralisation » des capteurs
Les réponses urbaines aux enjeux environnementaux se polarisent entre tenants d’un retour à/de la nature et promoteurs des solutions technologiques de la smart city, autour des capteurs et de la data. Joseph Paradiso, directeur du Responsive Environments Group du MIT étudie les interactions entre individus et informatique. Il explique comment des capteurs électroniques portables, les wearable, permettent l’accès à un ensemble de données qui modifient notre expérience de l’espace et impactent en profondeur le bâti. Les interfaces électroniques détermineront de façon autonome nos besoins, permettant d’optimiser le confort et les consommations énergétiques. Il voit un monde de l’information s’établissant dans le monde réel, articulant en direct les wearable avec l’infrastructure numérique générale. Porter avec une nous cette bulle virtuelle fera évoluer la notion même d’individu. Les rôles du virtuel et du réel lui semblent également voués à changer, accompagnant une « viscéralisation » des capteurs et du numérique, source d’une montée en puissance de nos capacités sensorielles.