Vers l’ère de l’Aérocène
Partageant une condition commune d’acteur et victime de l’Anthropocène, l’artiste voit son rôle profondément bouleversé. Pour Tomás Saraceno, ce statut d’exception importe peu : il s’agit de catalyser de nouvelles manières de penser et habiter le monde, de chercher des solutions en collaborant avec des humains et non-humains, à l’image des araignées, dont l’intelligence était au cœur d’une exposition organisée par Rebecca Lamarche-Vadel, qui explore de nouveaux rituels de rencontre avec l’art et des rapports à la Terre dépassant les logiques d’extraction. Avec l’ère alternative de l’Aérocène, Saraceno s’appuie sur une communauté interdisciplinaire d’artistes, de chercheurs et de citoyens pour s’affranchir du récit moderne de la division et proposer des alternatives concrètes, par exemple avec l’expérience du vol d’Aerocene Pacha, en collaboration avec les éléments et les populations locales.