Repenser les espaces urbains à travers l’intégration de la dimension de genre
Si la ville de demain sera plus durable, en s’appuyant sur la technologie et la nature, elle se doit également d’être plus inclusive, ce qui suppose une réflexivité sur sa production. Pour la géographe féministe Leslie Kern, l’environnement urbain n’est pas neutre. Construit pour supporter des normes et des rapports de pouvoir, il a longtemps été opéré par des hommes blancs des classes supérieures. Elle invite à examiner une plus grande variété de besoins d’usagers de la ville et à réintroduire la corporalité dans la conception urbaine. Cela se traduit par des interventions spatiales tangibles (éclairage, trottoirs…) mais également sociales, autour des questions de mixité d’usage et de prise en compte des voix marginalisées dans les processus de décision.