Saint-Pères

La deuxième vie d’une imprimerie parisienne

Portée depuis son origine par une vision de l’architecture de transformation, PCA-STREAM mène en 2002 une opération de restructuration lourde pour revaloriser un ensemble immobilier exceptionnel mais hétéroclite au cœur de Saint-Germain-des-Prés. Les locaux de cette ancienne imprimerie accueillent une programmation mixte dont les usages sont articulés autour d’un patio arboré et lumineux.

Conçu comme un objet amovible, un module de liaison en ossature métallique est glissé entre les deux bâtiments.

Agrémenté de grandes baies vitrées et de dalles en verre, le patio apporte une respiration entre les espaces et de la lumière, éclairant la galerie en sous-sol.

Saint-Pères

La deuxième vie d’une imprimerie parisienne

Portée depuis son origine par une vision de l’architecture de transformation, PCA-STREAM mène en 2002 une opération de restructuration lourde pour revaloriser un ensemble immobilier exceptionnel mais hétéroclite au cœur de Saint-Germain-des-Prés. Les locaux de cette ancienne imprimerie accueillent une programmation mixte dont les usages sont articulés autour d’un patio arboré et lumineux.

Conçu comme un objet amovible, un module de liaison en ossature métallique est glissé entre les deux bâtiments.

Agrémenté de grandes baies vitrées et de dalles en verre, le patio apporte une respiration entre les espaces et de la lumière, éclairant la galerie en sous-sol.

Un patrimoine parisien complexe

Le 19, rue des Saints-Pères, dans le 6e arrondissement de Paris, abritait depuis la fin du XVIIIe siècle l’imprimerie Grou-Radenez. Un premier immeuble de logement sur cour, transformé selon les besoins industriels de l’entreprise, y avait été complété à la fin du XIXe siècle par un atelier sur trois niveaux en structures métalliques de type Eiffel, typiques de l’architecture parisienne de cette époque. L’activité y perdure jusqu’en 1999 malgré la vétusté des installations, en décalage croissant avec l’évolution du quartier. L’entreprise est alors rachetée par un nouvel imprimeur, qui transfère l’activité en banlieue et entreprend la transformation de ce patrimoine remarquable. Les aménagements successifs ayant produit un ensemble extrêmement dense et confus, une restructuration lourde s’y imposait.

Une architecture de la transformation

En plein Quartier Latin, surplombant l’École des Beaux-Arts, l’ensemble invitait à une revalorisation à la hauteur de son contexte. Ce projet incarne les recherches de PCA-STREAM sur l’architecture de transformation en tissu urbain dense. De nouveaux enjeux et usages poussent en effet à une obsolescence toujours plus rapide de notre cadre bâti – notamment pour des raisons de normes – qui se trouve pris entre des logiques de préservation patrimoniale et l’impératif d’évoluer. Sa revalorisation passe par ce type d’opérations de reconversion, complexes à concevoir et gérer sur les plans administratifs et techniques, mais aussi architecturaux ou économiques. L’architecture de la transformation est un formidable domaine d’exploration pour PCA-STREAM, qui y voit un levier de développement urbain. Elle permet de concevoir des lieux différents et exceptionnels, à l’image des nouveaux espaces créés par cette réhabilitation.

Un programme mixte et lumineux

L’organisation composite de l’ensemble a inspiré à PCA-STREAM une programmation combinant de multiples fonctions. La restructuration des 1 500 m2 fait ainsi coexister un logement en triplex, un atelier d’artiste, des bureaux, un show-room pour le designer textile Kvadrat et une galerie d’art contemporain. L’agence a pris le parti de dé-densifier la parcelle en supprimant une partie des surfaces couvertes entre les bâtiments pour créer un patio arboré. Agrémenté de grandes baies vitrées et de dalles en verre, il apporte une respiration entre les espaces et de la lumière pour la verrière éclairant la galerie en sous-sol. Le minimalisme du dispositif et la simplicité des matériaux renforcent les identités respectives des bâtiments. Les planchers et la toiture de celui du XVIIIe ont été reconstruits pour créer un niveau supplémentaire ; l’architecture de celui du XIXe a été remise en valeur par une restauration de sa structure métallique. Conçu comme un objet amovible, un module de liaison en ossature métallique est glissé entre eux ; il comprend une passerelle en surplomb du patio ainsi qu’une terrasse suspendue.