De la « médiance » des lieux

  • Publié le 18 mars 2019
  • Augustin Berque
  • 6 minutes

Augustin Berque est géographe et orientaliste, directeur d’études en retraite à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Son enseignement porte sur la mésologie, c’est-à-dire l’étude des milieux, dans le fil de l’Umweltlehre d’Uexküll et du fûdoron de Watsuji.

Fort de sa connaissance de la culture japonaise, il nous explique dans cet entretien ce qu’il définit par « milieu » et en quoi son étude rompt avec le dualisme cartésien.

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Habiter, de l'hospitalité des vivants

En dépassant la dialectique de l’ouverture développée par Heidegger dans Bâtir, Habiter, Penser, le philosophe Roland Schaer réintroduit l’importance du vivant dans la notion même d’habiter. S’inspirant du concept biologique d’ « homéostasie », il revient dans cet entretien sur l’importance de la constitution de ce « milieu intérieur », autoproduit et régulé par l’organisme.

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Réintégrer la biodiversité dans l’espace urbain questionne en profondeur sa dimension ontologiquement naturelle. Spécialiste des imaginaires, le philosophe Pierre Musso explore l’histoire et la confrontation des représentations de la ville comme machine ou organisme, jeu de métaphore qui traverse la pensée occidentale. Vue comme un immense automate associé à l’industrialisation, son assimilation au vivant viendrait prendre le contre-pied du déferlement industriel. Vivante parce que créative et traversée de flux humains et matériels, la ville l’est aussi par sa vulnérabilité, exposée comme toute vie à la mort par asphyxie technique, surpopulation ou dispersion. Dépendant de ses réseaux, elle est fondamentalement réticulaire, d’un point de vue pratique comme symbolique. Le succès de la notion de ville vivante forme également un contrepoint à l’idée de ville automatique, la smart-city, portée par les algorithmes, les données et l’Intelligence Artificielle. La ville est ainsi surtout texte, support de nos imaginaires, angoisses et projections.

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