Les intelligences animistes : l’entre-réseau du vivant et de la machine

  • Publié le 7 octobre 2021
  • Marie-Ange Brayer
  • 12 minutes

La nature reprend place en ville, mais ce nouveau rapport au vivant peut-il influencer les processus et matériaux mêmes de l’architecture ? Si les avant-gardes ont exploré dès les années 1960 les liens entre l’intelligence de la machine et celle du vivant, il est aujourd’hui possible d’hybrider des matériaux organiques et synthétiques, ouvrant un champ d’expérimentation entre bio-design et informatique pour créer des biomatériaux alternatifs, mais également des morphologies inspirées du vivant, dans une union entre naturel et artificiel qui s’avère constituer une clé pour une relation plus symbiotique à notre environnement.

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Laurent Le Bon

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Le vivant au musée

Historien de l’art, conservateur et commissaire d’exposition, Laurent Le Bon est notamment passé par le Centre Pompidou Metz avant de devenir directeur du musée Picasso en 2014. Parallèlement à cette fonction, il continue de curater des expositions d’envergure. En 2017, il conçoit Jardins au Grand Palais et Dioramas au Palais de Tokyo. Ces deux expositions ont en commun la confrontation à l’aporie qu’est la représentation du monde vivant dans le cadre muséal. Il revient dans cet entretien sur les enjeux et les liens entres ces deux événements.

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Esthétiques de la contingence : Matérialisme, Évolution et Art

L’art contemporain s’implique dans le dépassement des dualismes modernes, que la critique d’art doit à son tour quitter pour continuer à décrire et agir sur le monde. La question prioritaire est ainsi pour Timur Si Qin la redéfinition du rapport entre l’humain et le non-humain, en élargissant la notion de matérialité et en replaçant la subjectivité et l’esprit dans leur contexte matériel et évolutionniste. Il revendique la relation particulière aux matériaux développée par les artistes, adoptant une définition très généraliste de la matérialité comme tendance et capacité d’un système. La matière joue un rôle actif dans la création de sa propre forme : l’artiste ne donne pas seul  forme à un matériau mais initie plutôt un dialogue avec lui. Les matériaux conceptuels utilisés dans l’art contemporain depuis les années 1960-70 demeurent des matériaux réels aux tendances et aux capacités, aux comportements et aux puissances causales singulières. Sa réflexion sur le branding s’inscrit ainsi dans un travail sur la matérialité de l’esprit et les fondements cognitifs de la culture plutôt que dans le cadre d’un discours sur le capitalisme.

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