Métamorphoser la ville en musée de la nature contemporaine
Alors que nous repensons notre place d’humain au sein de la nature, le philosophe Emanuele Coccia étudie le phénomène naturel de la métamorphose pour le développer en un concept philosophique permettant de penser l’espèce humaine au sein d’un souffle vital unique se transmettant de forme de vie en forme de vie. À l’opposé d’une vision pénitentielle de l’écologie, il s’oppose à l’idée que le vivant relèverait fondamentalement d’équilibres écologiques, la vie étant une métamorphose perpétuelle – et non pas un équilibre. Il promeut ainsi l’idée d’une transformation des villes en « musées de la nature contemporaine », de façon à dépasser l’opposition classique entre nature et culture et réinstaurer une logique urbaine interspéciste, dans une perspective de cohabitation entre toutes les formes de vie et de biodiversité.