Coévolutions urbaines
La perspective du paléoanthropologue est celle du temps long : Pascal Picq analyse l’évolution de la lignée humaine au regard de celle de son habitat. Il met notamment en lumière la façon dont l’évolution des modes de travail, tout au long de l’histoire, a constitué un moteur de transformation radicale des formes urbaines. Estimant que les conditions sont aujourd’hui réunies pour une phase de l’évolution de la ville, il plaide pour de nouveaux nomadismes, en termes d’habitat et de modes de déplacement, ainsi que pour des modes de vie organisés selon des modèles de fusion-fission. Il prône également le retour de l’anthropologie dans la ville, afin de permettre sa réappropriation par les habitants.