Prendre soin de la ville relationnelle

  • Publié le 25 février 2021
  • Michel Lussault
  • 5 minutes

Le géographe et directeur de l’École Urbaine de Lyon Michel Lussault, remet l’attention au coeur de l’urbanisme, via le concept de one health. Au travers de la pandémie, qui accélère la dématérialisation de nos rapports humains, il nous invite à réfléchir aux relations indispensables à protéger.

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Représenter la ville invisible

La tendance des smart city réintroduit une vision fonctionnaliste de la ville, produisant toujours plus de data. Mais comment considérer ce qui dans l’urbanité ne se réduit pas à de la donnée chiffrée à optimiser ? Larissa Fassler cherche à rendre visible ce qui fait l’expérience urbaine par des cartographies subjectives et sensibles révélant une ville ignorée.

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Répondre au défi de l’Anthropocène passe par une action sur les villes, parce qu’elles concentrent les enjeux, mais également parce que leur désirabilité ne baissera pas malgré les crises. Selon Michel Lussault, l’urbanité propre à la « ville relationnelle » reste essentielle comme expérience de l’altérité, et en ce sens le tout-numérique (dont le télétravail généralisé) représente un projet de « contre-société ». La complexité croissante de l’urbanisation planétaire renforce l’inscription systémique des villes et pousse l’urbanisme vers une interdisciplinarité croissante, démarche qu’il promeut au sein de l’École urbaine de Lyon, notamment autour du concept de « santé commune », conçu pour aborder spatialement des questions de justice sociale, de santé publique et de réparation des écosystèmes.

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Vers une renaissance sauvage

Les mutations actuelles dans la manière dont l’homme s’inscrit et se pense dans le monde convergent, pour Guillaume Logé, vers une nouvelle « Renaissance », dont il observe de nombreux parallèles avec celle du xve siècle, comprise comme un phénomène transhistorique, notamment au travers d’œuvres à perspective symbiotique, dépassant la monofocale moderne du point de vue humain. Davantage que l’Anthropocène, il considère l’idée du « sauvage » comme un nouveau référent venant remplacer les grands récits disparus avec la post-modernité. Par l’abandon de la perspective humaine en faveur de collaborations avec le vivant qui remettent en cause notre séparation d’avec lui, les artistes contemporains sont ainsi en avance dans l’expérimentation de la dimension relationnelle du tournant que nous vivons.

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