Dans un contexte de mutations des pratiques culturelles qui interroge l’avenir des musées, le Centre Pompidou a lancé un concours pour la création d’un nouveau pôle de conservation, remporté par l’agence PCA-STREAM avec le projet de la Fabrique de l’Art. Abritant les collections du Centre Pompidou et du musée Picasso, il offrira un pôle de réserve de référence réunissant dans un même bâtiment un lieu de recherche et de conservation de pointe, mais aussi un lieu de diffusion qui deviendra un nouveau centre de vie pour les Franciliens, au cœur d’un parc magique.
Nouveaux imaginaires
Cet axe pose la question des nouvelles formes de narration accompagnant l’émergence d’une nouvelle esthétique post anthropocène, vers des modèles plus inclusifs dans notre relation à l’environnement.
L’exposition Champs-Élysées, histoire & perspectives présente une étude menée par PCA-STREAM entre 2018 et 2020, à l’initiative du Comité Champs-Élysées, avec la collaboration d’une cinquantaine de chercheurs, scientifiques, acteurs économiques et culturels français et internationaux. Elle retrace l’évolution de la « plus belle avenue du monde » et propose une vision adaptée aux enjeux contemporains.
Le nouvel office de tourisme de Versailles améliore l’accueil des millions de touristes du château, tout en leur permettant de découvrir la richesse de l’offre culturelle de la ville. En dialogue avec un bosquet contemporain du paysagiste Nicolas Gilsoul, PCA-STREAM réinterprète la figure du pavillon avec un bâtiment sobre et minimal, conjuguant modernité et classicisme.
Nouvelle institution artistique à Montpellier, le MOCO rassemble la Panacée et les Beaux-Arts de Montpellier autour de l’ancien Hôtel de Montcalm. Ce quartier général de la création contemporaine fédère la scène artistique du sud de la France, battant en brèche le centralisme culturel sans reproduire le modèle de l’objet spectaculaire à la Bilbao.
Entre 2003 et 2007, PCA-STREAM a mené une réflexion expérimentale sur l’identité du Centre de Création Contemporaine (CCC) de Tours, aboutissant au projet d’une nouvelle façade en seconde peau qui créait un paysage organique et lumineux en interaction avec la rue. Cet objet hybride entre sculpture et architecture est devenu pendant une décennie l’emblème du CCC, avant son déménagement dans de nouveau locaux.
Au cœur du centre-ville historique de Kiev, PCA-STREAM a conçu un musée autour de la la collection du mécène ukrainien Victor Pinchuk. Inaugurée en 2006, cette fondation représente une balise pour l’art contemporain en Europe Orientale. Elle contribue à favoriser les échanges culturels Est-Ouest et continue à soutenir, en temps de guerre, la création contemporaine ukrainienne.
Pour une architecture féministe
Iris Handschin est architecte. Dans son travail de fin d’étude, DMC: Démocratie, matriarcale, citoyenne, elle interroge notre rapport entre sororité et architecture. Comment créer un espace commun de liberté et défaire les rapports hiérarchiques qui se manifestent à la fois dans l’espace intime et l’espace public ? Explorant les possibilités d’une architecture féministe inspirée par les béguinages, Iris Handschin s’intéresse à la réhabilitation d’une ancienne usine de textile des années 1740, dessinant les contours d’un espace profondément démocratique.
Esthétique des structures
Esthétique des structures est un ouvrage collectif, publié par l’association Architectes-Ingénieurs & Ingénieurs-Architectes (AAIIA). Agences reconnues, jeunes praticiens, chercheurs et étudiants y livrent un nouveau rapport à la structure, glissant des principes vitruviens d’utilité, de solidité et de beauté, vers l’économie de matière, la réversibilité des usages ou le réemploi des matériaux. Rencontre avec deux des concepteurs de l’ouvrage : Antoine Laugier, ingénieur-architecte et Thanh-Phong Lê, graphiste, qui nous offrent un aperçu du livre, autant objet que structure.
L'art de la vie artificielle
Justine Emard est artiste plasticienne. Ses installations utilisent l’IA pour appréhender le vivant et explorent les frontières entre la vie organique et l’intelligence artificielle. Essaims d’abeilles, enregistrements encéphalographiques et peintures préhistoriques deviennent des supports d’apprentissage pour des algorithmes qui, à rebours des imaginaires dystopiques, donnent naissance à de nouveaux supra-hyper-organismes.
La ville au prisme du genre
Pour la géographe féministe Leslie Kern, l’environnement urbain n’est pas neutre et procède de normes et de rapports de pouvoir. Elle invite à examiner une plus grande variété de besoins d’usagers de la ville et à réintroduire la corporalité dans la conception urbaine. Cela se traduit par des interventions spatiales et sociales autour des questions de mixité d’usage et de prise en compte des voix marginalisées dans les processus de décision.
Nez à nez avec le monde
Impossible d’entendre Sissel Tolaas, artiste, chimiste, linguiste et chercheuse norvégienne, prononcer le mot « parfum ». Depuis vingt-cinq ans, elle collecte, invente et redonne vie à des odeurs, se refusant à contribuer à l’aseptisation du monde pour mieux faire corps avec lui. Par ses installations olfactives elle nous invite à re(sentir) le réel, dans sa géographie comme dans sa temporalité. Dernièrement, elle recrée l’odeur de Pompéi, entre expérience sensorielle et mémoire du passé.
Pièce Lumineuse est à la fois une pièce d’architecture et une œuvre d’art, développée entre l’artiste Orlan, pionnière de « l’art charnel », et l’agence PCA-STREAM pour le CCC de Tours et le Palais de Tokyo. Cette œuvre explore la dimension sensuelle et expérimentale du travail d’Orlan, tout en illustrant la richesse des collaborations artistiques au cœur du travail de conception de PCA-STREAM.
La ville-tourne-t-elle en rond ?
Léonie Debrabandère est Directrice du WAAO, Centre d’architecture de Lille et curatrice de l’exposition « La ville tourne en rond ? ». Comment sortir des logiques anthropocentrées et productivistes et penser une ville qui s’autorégule, se régénère et se recycle ? L’exposition nous propose une exploration à la fois sémantique et concrète de la notion de ville circulaire, pour un réemploi accessible à tous et à toutes les échelles.
Représenter la modularité
Pablo Valbuena est artiste plasticien. Il crée des installations lumineuses rythmées pour représenter le temps et le mouvement et altérer nos perceptions de l’espace. Ses « illusions » déforment le réel et révèlent des informations imperceptibles. Nous avons collaboré autour de la réalisation de l’œuvre Modulation, une suite de combinaisons lumineuses évoquant la modularité du bâtiment.
Chaire Ville-Métabolisme
Périg Pitrou est anthropologue au CNRS et responsable de l’équipe « Anthropologie de la vie » au Collège de France. Il est directeur scientifique de la chaire Ville-métabolisme qui réunit PCA-STREAM et l’Université PSL (Paris Sciences et Lettres). L’objectif : identifier la manière dont les collaborations interdisciplinaires peuvent aider à surmonter les défis de la construction des mondes urbains du futur.
Fable urbaine de l'informel
Dorcas Mabanza-Kuma est diplômée de l’Ecole d’Architecture de Versailles. Dans son travail de fin d’études -primé par la Maison de l’architecture Ile-de-France-, l’architecture devient un lieu entre fiction et documentation pour interroger les manières d’habiter, qualifiées habituellement d’informelles. Une question de point de vue…
« Le nuage est le modèle de la pensée météore. »
« Le nuage est le modèle de la pensée météore. »
La pensée météore
Anouchka Vasak est maîtresse de conférences en littérature française. À la rencontre de l’histoire et des sciences du climat, elle développe une méthode de pensée, mouvante à la manière d’un nuage, qu’elle appelle pensée météore. Son livre 1797, pour une histoire météore, en est le discours de la méthode.
Maximiser la réutilisation, minimiser la transformation
Maximum est un studio de design qui valorise au maximum le déchet, pas seulement du point de vue de sa matière mais aussi de sa forme ou de son ingénierie. Certains matériaux sont transformés selon un procédé semi-indiustriel tandis que d’autres donnent naissance à des pièces uniques, comme les parois vitrées de la chenille du Centre Pompidou.
N'oubliez pas de nourrir votre tableau de compagnie !
Michel Blazy est un artiste « dompteur », dont le travail résulte de collaborations avec des escargots, des moustiques, des moisissures ou encore des bactéries. Exposé au Portique (Centre d’art contemporain du Havre) jusqu’au 18 décembre, il interroge au travers de ses œuvres vivantes la temporalité de l’art et les frontières entre vivant et non-viviant, naturel et artificiel. Extrait de l’article Encourager la matière publié dans STREAM 04 : Les Paradoxes du vivant
Histoire et imaginaires du changement climatique
Historien des sciences, des techniques et de l’environnement, Jean-Baptiste Fressoz est l’auteur avec Christophe Bonneuil du célèbre ouvrage L’Événement anthropocène. Il revient ici sur son dernier livre, co-écrit avec Fabien Locher, qui retrace une histoire du changement climatique depuis le XVe siècle et révèle que les Révoltes du ciel engendrent depuis longtemps déjà de nombreuses croyances et récits scientifiques.
Un planétarium contemporain
Martin Guinard est co-comissaire, avec Bruno Latour et Eva Lin, de la biennale d’art contemporain de Taipeï 2020, exposée jusqu’en avril dernier au Centre Pompidou Metz. Cette exposition se compose comme un véritable planétarium dont chaque version de la terre est le reflet de nos modes de vie mais aussi de nos manières de prévoir l’avenir.
Paysages de carton
L’artiste, exposée jusqu’au 20 mars 2022 au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris, reproduit des formes que l’histoire n’a cessé d’abandonner puis de retrouver. En imitant la nature pour mieux s’en rapprocher, elle évoque des mythes tout aussi anciens que contemporains. Entre renaissance et abandon, immergez-vous dans ses jardins de carton.
Géoverres : territoires de la matière
Lucile Viaud est designer et « géoverrière ». À partir de matériaux « rescapés », elle fabrique des objets qui portent en eux l’histoire des territoires dont la matière provient. Ses coquilles d’escargot ou d’ormeaux, ses sables oubliés et ses poussières d’algues sont ceux d’un moment et donnent lieu à des lignes d’objets irréplicables.
À l’école de l’Anthropocène urbain
Répondre au défi de l’Anthropocène passe par une action sur les villes, parce qu’elles concentrent les enjeux, mais également parce que leur désirabilité ne baissera pas malgré les crises. Selon Michel Lussault, l’urbanité propre à la « ville relationnelle » reste essentielle comme expérience de l’altérité, et en ce sens le tout-numérique (dont le télétravail généralisé) représente un projet de « contre-société ». La complexité croissante de l’urbanisation planétaire renforce l’inscription systémique des villes et pousse l’urbanisme vers une interdisciplinarité croissante, démarche qu’il promeut au sein de l’École urbaine de Lyon, notamment autour du concept de « santé commune », conçu pour aborder spatialement des questions de justice sociale, de santé publique et de réparation des écosystèmes.
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Désireuse de partager plus généreusement les fruits de ses collaborations et de ses recherches, PCA-STREAM édite STREAM VOICES, son magazine en ligne.