Vers des environnements réactifs

  • Publié le 6 avril 2017
  • Joseph Paradiso
  • 3 minutes

Dans cet entretien, mené au MIT Lab à Boston, Joseph Paradiso nous livre sa vision des environnements « réactifs ». Les capteurs et les technologies portables permettent de nouvelles possibilités d’interaction entre les hommes et leur environnement. Les systèmes de construction, plutôt que d’être activement contrôlés par les utilisateurs, commencent à déduire leurs besoins afin de créer les conditions parfaites pour toutes les activités, du travail à la détente. Ces interfaces du futur soulèvent, au final, la question de la frontière entre l’Homme et la technologie, et comment elle peut augmenter ses possibles.

Plus d’informations ici : http://resenv.media.mit.edu

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« Viscéralisation » des capteurs

Les réponses urbaines aux enjeux environnementaux se polarisent entre tenants d’un retour à/de la nature et promoteurs des solutions technologiques de la smart city, autour des capteurs et de la data. Joseph Paradiso, directeur du Responsive Environments Group du MIT étudie les interactions entre individus et informatique. Il explique comment des capteurs électroniques portables, les wearable, permettent l’accès à un ensemble de données qui modifient notre expérience de l’espace et impactent en profondeur le bâti. Les interfaces électroniques détermineront de façon autonome nos besoins, permettant d’optimiser le confort et les consommations énergétiques. Il voit un monde de l’information s’établissant dans le monde réel, articulant en direct les wearable avec l’infrastructure numérique générale. Porter avec une nous cette bulle virtuelle fera évoluer la notion même d’individu. Les rôles du virtuel et du réel lui semblent également voués à changer, accompagnant une « viscéralisation » des capteurs et du numérique, source d’une montée en puissance de nos capacités sensorielles.

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Au-delà de la smart city

Alors que les premières expériences concrètes de smart cities, pour la plupart mort-nées, ont constitué des gouffres financiers, Carlos Moreno, chercheur en systèmes complexes, robotique et Intelligence Artificielle, oppose à cette notion une nouvelle vision de la « ville vivante ». Conscient de l’importance des outils numériques dans la conception et l’évolution du tissu urbain, il critique pourtant la dimension techno-centrée et universaliste de la smart city, qui efface la place du vivant et des interactions, engendrant littéralement des villes mortes. La ville vivante cherche à comprendre l’autre et la façon dont il interagit avec son environnement socio-territorial-urbain. Humaine avant d’être technologique, elle promeut la relation et l’échange pour faire émerger de nouvelles idées et pratiques. C’est un écosystème créatif non dicté par la verticalité de la technologie ou de l’architecture, reposant sur les échanges métaboliques et la réappropriation citoyenne selon des logiques Do It Yourself.

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Technologies et ville-métabolisme

La notion de métabolisme urbain peut être approchée de plusieurs manières. D’un point de vue quantitatif, en considérant les flux ; du point de vue de l’écologie politique, en considérant les facteurs sociaux ; et du point de vue de la conception urbaine, en considérant la somme entrelacée des écosystèmes environnementaux et sociaux au-delà des frontières administratives. Dans chacune de ces approches, les technologies urbaines et la disponibilité de la donnée offrent des perspectives enthousiasmantes. Pour lire la version intégrale consulter Les villes métabolisent-elles ?

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