Bonne Nouvelle

Reprogrammer un bâtiment postal par une approche frugale

À proximité de la porte Saint-Denis, PCA-STREAM restructure le 18, boulevard Bonne-Nouvelle, un bâtiment des PTT des années 1950, en conjuguant approche patrimoniale, environnementale et nouveaux usages. Le bâtiment est reprogrammé pour offrir des espaces de travail sobres et flexibles, complétés de services, d’un socle actif ouvert à la ville et d’abords revégétalisés.

Le hall magistral en double hauteur, en proue du bâtiment, est retrouvé en déplaçant le bureau de poste sur la rue Mazagran. Les plateaux de bureau cloisonnés sont ouverts pour gagner en flexibilité et en confort.

Afin de promouvoir la biodiversité urbaine au sein d’un bâtiment et d’un quartier très minéraux, le projet déploie une ample végétalisation, qui contribue à la maîtrise des fortes chaleurs.

Bonne Nouvelle

Reprogrammer un bâtiment postal par une approche frugale

À proximité de la porte Saint-Denis, PCA-STREAM restructure le 18, boulevard Bonne-Nouvelle, un bâtiment des PTT des années 1950, en conjuguant approche patrimoniale, environnementale et nouveaux usages. Le bâtiment est reprogrammé pour offrir des espaces de travail sobres et flexibles, complétés de services, d’un socle actif ouvert à la ville et d’abords revégétalisés.

Le hall magistral en double hauteur, en proue du bâtiment, est retrouvé en déplaçant le bureau de poste sur la rue Mazagran. Les plateaux de bureau cloisonnés sont ouverts pour gagner en flexibilité et en confort.

Afin de promouvoir la biodiversité urbaine au sein d’un bâtiment et d’un quartier très minéraux, le projet déploie une ample végétalisation, qui contribue à la maîtrise des fortes chaleurs.

Un ensemble monumental

L’ensemble Bonne Nouvelle a été conçu au lendemain de la Seconde Guerre mondiale par les architectes André Gutton et Joseph Bukiet. Il accueillait un central téléphonique, un bureau de poste et des bureaux des PTT au sein de deux corps de bâtiment, « Bonne Nouvelle », achevé en 1953, et « Échiquier », une aile technique plus discrète, achevée en 1959 et surélevée en 1965. Leurs façades, représentatives de l’architecture des années 1950 en béton armé et métal, s’inscrivent dans le goût moderne et rationnel de l’époque, issu de l’Art déco des années 1930. Sur le boulevard, la façade en V arrondi, autour d’une cour intérieure trapézoïdale, rompt avec l’alignement ; volontairement monumentale, elle est marquée par d’imposants contreforts, cinq baies verticales dans la rotonde, et surmontée de deux niveaux en corniche. Cet immeuble remarquable a néanmoins subi de nombreuses altérations et souffrait d’une fermeture quasi-totale à son quartier.

Une obsolescence générale

Régulièrement modernisé depuis les années 1960, l’ensemble subit au début des années 1990 une campagne qui modifie en profondeur les espaces publics du bureau de poste, avec notamment des entresolements masquant le hall magistral. Les campagnes de modernisation menées depuis les années 1980, accompagnant la miniaturisation des équipements de télécommunication, ont entraîné la disparition des grands plateaux techniques au profit de bureaux cloisonnés. Dans les années 2000, des travaux de ravalement, de changement des huisseries et des grilles sur le boulevard ont affecté son image extérieure. Bonne Nouvelle souffrait ainsi au sortir des années 2010 d’obsolescence générale. L’enjeu était de le rouvrir à son environnement tout en l’adaptant à de nouveaux usages répondant aux attentes des acteurs d’un quartier vivant, entre « Silicon Sentier » et entreprises créatives. PCA-STREAM a développé pour cela une approche frugale, en conservant la plupart des existants et en réactivant le RDC et le sous-sol.

Une approche patrimoniale et frugale

Cette réhabilitation frugale conjugue approche patrimoniale et environnementale. Les démolitions minimales, le réemploi de matériaux et l’ajout de systèmes énergétiques performants permettent une transformation au bilan environnemental exemplaire. L’enveloppe est rénovée pour réduire les consommations du bâtiment et retrouver les volumes et l’esprit du bâtiment d’origine, notamment via des menuiseries performantes, au dessin inspiré de celles d’origine. Le hall magistral en double hauteur, en proue du bâtiment, est retrouvé en déplaçant le bureau de poste sur la rue Mazagran. Les plateaux de bureau cloisonnés sont ouverts pour gagner en flexibilité et en confort. Ils regagnent les importants volumes originels de 4 m sous plafond, tandis que l’abaissement des allèges permet d’augmenter la luminosité et d’offrir des balcons sur cour à tous les étages.

Ces bureaux à l’ambiance industrielle, avec technique apparente, pour limiter l’apport de nouveaux matériaux, sont complétés d’une offre de services adaptée aux nouveaux modes de travail collaboratif. Reliés aux généreux espaces partagés du socle, ils sont organisés autour d’une cour et d’un vaste patio apportant de la lumière en profondeur. La réactivation du rez-de-chaussée et son ouverture à la ville via de nouveaux commerces, ont été pensés pour animer l’espace public avoisinant et initier la transformation de l’impasse Bonne-Nouvelle en nouveau lieu de vie reliant le boulevard au jardin Yilmaz Güney attenant. Afin de promouvoir la biodiversité urbaine au sein d’un bâtiment et d’un quartier très minéraux, le projet déploie une ample végétalisation, qui contribue à la maîtrise des fortes chaleurs. La faible luminosité et l’absence de pleine terre dans le patio central ont poussé à la création d’un jardin d’ombre de grands feuillages, tandis qu’en toiture les usagers profiteront de terrasses végétalisées aux vues panoramiques sur Paris.

  • Client

    Covéa

  • Programme

    Restructuration d’un immeuble mixte

  • Localisation

    7 boulevard Haussmann, 75009 Paris

  • Statut

    En cours