Pour le nouveau campus d’emlyon à Gerland, qui accueillera ses apprenants à la rentrée 2024, nous avons articulé les bâtiments autour d’une grande rue intérieure et d’un coeur battant spectaculaire, où se concentrera la vie quotidienne et les grands événements de l’école. Tout y est pensé pour favoriser les échanges, la sérendipité et l’intelligence collective. Le campus s’ouvre à la ville mais aussi aux entreprises et aux événements. Il s’inscrit enfin dans la dynamique environnementale du quartier de Gerland, avec son jardin et sa durabilité de bon sens, notamment via ses façades sobres et performantes, agrémentées de terrasses et de coursives à vivre.
Esthétiques de la durabilité
La restructuration du 175, boulevard Haussmann est l’occasion de s’inscrire dans une ville résiliente et innovante, capable de se renouveler en se réinventant. PCA-STREAM y réunit deux bâtiments distincts pour créer un ensemble tertiaire cohérent, tourné vers le bien-être et les modes de travail collaboratifs. Une surélévation contemporaine et emblématique, en écailles de verre, relie pratiquement et symboliquement les bâtiments et les époques. L’ensemble a été adopté comme siège par la banque Lazard.
À proximité de la porte Saint-Denis, PCA-STREAM restructure le 18, boulevard Bonne-Nouvelle, un bâtiment des PTT des années 1950, en conjuguant approche patrimoniale, environnementale et nouveaux usages. Le bâtiment est reprogrammé pour offrir des espaces de travail sobres et flexibles, complétés de services, d’un socle actif ouvert à la ville et d’abords revégétalisés.
Neo-composites
Avec Mathieu Merlet Briand, artiste, Benoit Roman, directeur de recherches au CNRS, Xavier Baris de Kairos et Michael Gaultois, Chief Scientific Officer de Fairmat Avec le désamour grandissant du public et des concepteurs pour le plastique, perçu comme la progéniture des années pétrole et symbole d’un monde jetable, le développement de nouveaux matériaux qui répondent aux défis contemporains en proposant des schémas de production circulaires se fait attendre. L’écosystème de la Deeptech peine à se structurer en France au vu des investissements nécessaires. Le gouvernement et les régions encouragent la recherche et les initiatives entrepreneuriales telles que le projet FLOWER portant sur le développement de composites en fibre de lin, une plante largement cultivée sur le territoire. Quels sont les néo-composites de demain ? Quelles nouvelles mythologies invoquent-ils ?
Terre
Matériau employé dans de nombreuses régions du monde pour la construction, la terre a pourtant souvent été considérée comme un déchet ces dernières décennies en France, les terres d’excavation étant peu valorisées. Ses propriétés thermiques et hygrométriques, son empreinte carbone extrêmement faible lorsqu’elle est utilisée crue, son abondance et les variations naturelles de couleurs qu’elle offre dans chaque région en font pourtant un matériau riche et inspirant pour les architectes et les designers d’aujourd’hui. Comment adapter nos techniques constructives pour rendre ce matériau conforme aux exigences contemporaines et se débarrasser de cette vision d’habitat primaire qu’elle évoque encore pour de nombreuses personnes ?
Faire matière avec le vivant
Aurélie Mossé est designeure, chercheuse et responsable du groupe de recherche Soft Matters à l’Ecole des Arts Décoratifs. À l’aide de micro organismes, elle expérimente la fabrication de matériaux innovants, moins couteux en énergies fossiles ou en ressources non renouvelables. Par la production de calcite, les bactéries deviendraient des alliées notamment dans la constitution de matériaux de construction solides.
Établir des synergies régénératrices
La philosophe, chercheuse et enseignante en école d’architecture Chris Younès prône la mise en œuvre de « synergies régénératrices » pour apprendre à collaborer, respecter les dynamiques de la nature et rechercher une nouvelle forme d’harmonie – pas simplement esthétique mais également éthique et politique -, pour améliorer la fabrique des milieux habités. Une attitude prônée par de nombreux chercheurs en architecture !
Enjeux d'une architecture de justice contemporaine
Le Palais de justice est un programme complexe, qui s’inscrit dans une histoire architecturale, symbolique et politique pourtant trop peu étudiée. Une mise en perspective historique, combinée à une analyse de ses enjeux contemporains, peut néanmoins nous aider à comprendre et interroger les tensions inhérentes à sa forme architecturale.
La ville : à la fois problème et solution
Jungles de bitume, les villes sont aussi des espaces habités denses qui permettent de limiter l’étalement urbain. Jeffrey Raven, professeur au New York Institute of Technology et architecte spécialisé dans le design urbain résilient, défend les aspects positifs de l’urbanisation et cherche à résoudre les effets d’îlots de chaleur urbains en jouant sur la forme, la fonction, la matérialité et la végétalisation du tissu urbain.
Le plastique fait-il peau neuve ?
Grande vedette de la Design Week qui vient de s’achever à Paris, le plastique semble avoir dépassé le désamour dont il était victime. Grâce au recyclage, son empreinte écologique est mieux maîtrisée, devenant un véritable argument de vente. Broyés, fondus, remoulés, les nouveaux plastiques sont-ils le fruit d’une simple tendance ou d’un véritable changement de paradigme ? Car au-delà du matériau lui-même, c’est toute une logique de production qu’il faudrait « recycler » pour s’extraire du dogme du neuf et du jetable.
Analyser le passé, corriger le présent
Professeur de sciences sociales et directeur de l’Institute for Public Knowledge à l’Université de New York, Eric Klinenberg revient sur l’impact sanitaire de la canicule de Chicago en 1995. À travers une autopsie socio-urbaine, il révèle que c’est le manque d’infrastructures sociales qui est à l’origine des conséquences de cette catastrophe.
Le langage des forêts
L’anthropologue, auteur de Comment pensent les forêts (Zones Sensibles, 2017) revient sur son expérience amazonienne auprès du peuple Runa pour transmettre à nos esprits occidentaux l’idée d’un langage qui puisse dépasser les mots et les symboles. Un langage qui relie les êtres de la forêt, humains et non humains. Un langage que nous aurions perdu…
À l’école de l’Anthropocène urbain
Répondre au défi de l’Anthropocène passe par une action sur les villes, parce qu’elles concentrent les enjeux, mais également parce que leur désirabilité ne baissera pas malgré les crises. Selon Michel Lussault, l’urbanité propre à la « ville relationnelle » reste essentielle comme expérience de l’altérité, et en ce sens le tout-numérique (dont le télétravail généralisé) représente un projet de « contre-société ». La complexité croissante de l’urbanisation planétaire renforce l’inscription systémique des villes et pousse l’urbanisme vers une interdisciplinarité croissante, démarche qu’il promeut au sein de l’École urbaine de Lyon, notamment autour du concept de « santé commune », conçu pour aborder spatialement des questions de justice sociale, de santé publique et de réparation des écosystèmes.
Imagination globale, action locale
À l’origine du mouvement villes en transition, Rob Hopkins considère que la transition doit devenir un mode de pensée et de vie permanent pour sortir de la crise. Il propose notamment de déclarer « l’état d’urgence climatique » et de ne plus construire, enseigner et produire qu’à partir de cette nouvelle perspective. Il s’agit d’inciter à l’action et de revoir l’ensemble du système de production et de consommation mondialisé. En s’appuyant sur la mise en réseau d’actions locales et citoyennes, qui proposent de nouveaux modèles universellement reproductibles basés sur les biens communs et la coopération, il entend générer un phénomène global, dans un esprit de décroissance.
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Désireuse de partager plus généreusement les fruits de ses collaborations et de ses recherches, PCA-STREAM édite STREAM VOICES, son magazine en ligne.