Depuis leur apparition, les technologies numériques ont opéré une rupture épistémique dans le champ de l’architecture. D’abord incomprise, rejetée, cette révolution informe désormais une large part de la recherche architecturale et a atteint une puissance expressive mais aussi des capacités opérationnelles à une échelle neuve. L’historienne de l’art Marie-Ange Brayer analyse les récentes évolutions de l’architecture computationnelle et présente le travail d’une jeune génération d’architectes autour des temporalités, des matériaux et des systèmes d’auto-organisation du vivant. Elle explique le concept de « naturalisation » en architecture, forme d’hybridation qui permet de repenser l’opposition entre nature et artifice.
Marie-Ange Brayer est docteure en histoire de l’art et architecture. De 1996 à 2014, elle est directrice du Fonds Régional d’Art Contemporain du Centre (Frac Centre).