À l’initiative du Comité Grande-Armée, PCA-STREAM livre « Grande-Armée 2030 », une vision stratégique basée sur une étude de son histoire et des enjeux urbains contemporains pour réinscrire l’avenue de la Grande-Armée dans la dynamique urbaine que connaît l’axe historique de Paris et l’adapter aux mutations de la ville du XXIe siècle.
Du réenchantement à la vision
En 2018, le Comité Champs-Élysées, association des grands acteurs publics et privés de l’avenue, sollicite PCA-STREAM pour une réflexion, Réenchanter les Champs-Élysées, présentée lors d’un colloque en avril 2019. L’agence poursuit cette réflexion avec l’étude Champs-Élysées, histoire & perspectives en élargissant la question des Champs à l’avenir des territoires urbains, travail qui donne lieu à une exposition au Pavillon de l’Arsenal en février 2020. En contrepoint d’un récit historique, il s’agit de dresser un diagnostic et d’esquisser des perspectives pour relier le cadre local des Champs-Élysées aux enjeux de la mondialité urbaine contemporaine. PCA-STREAM propose cette recherche urbaine inédite en s’appuyant sur une équipe pluridisciplinaire d’experts, de chercheurs d’institutions universitaires de renom (MIT, Harvard, Sciences Po…) mais également de créateurs, selon son approche mêlant art et science.
L’avenue des temps modernes
Les Champs-Élysées sont la section la plus connue de l’axe historique qui, du Louvre à la Grande Arche, retrace 350 ans d’histoire de France dans un alignement de monuments prestigieux. Ce monumentalisme à la gloire des puissants cache une histoire plus romantique de fêtes galantes, de promenades à l’ombre des jardins, de folies et de cabarets. Cette histoire multiple, qui remonte à Louis XIV, est riche d’enseignements sur ce que ce fut l’aventure moderne en Occident depuis le XVIIe siècle, et dont l’une des sources fut la vision cartésienne d’une séparation entre l’homme et la nature. Les Champs-Élysées, qui virent le jour avec cette aventure, en seront pendant plus de 300 ans la vitrine mondiale, un « kilomètre zéro » de la modernité faisant la fierté de Paris et de la France. L’étude explore ainsi les remèdes aux maux de la modernité occidentale sur le territoire même de sa naissance.
Désamour des Parisiens
La rupture entre les Parisiens et l’avenue semble aujourd’hui largement consommée. L’analyse de sa fréquentation annuelle donne la mesure de cet éloignement : les deux tiers des passants sur les Champs-Élysées sont des touristes, dont l’écrasante majorité vient de l’étranger, tandis que les Parisiens ne représentent plus que 5 % des promeneurs. Un tel désamour relève d’une promesse trahie : celle d’un avenir meilleur, d’un triomphe permanent du progrès. Les Champs-Élysées offrent dès l’origine le spectacle de la conquête de la nature avec ces champs patiemment artificialisés et urbanisés ; à l’ère Anthropocène, les motifs de rejet de l’avenue par les Parisiens (surtourisme, trafic, pollution, surconsommation, minéralisation) résonnent étonnamment avec leur inquiétude croissante sur l’état de la planète.
La ville-métabolisme
Hyper-lieu touristique et pollué dans sa partie haute, hyper-vide dans sa partie basse, avec ses jardins oubliés, morcelés et mal entretenus, l’Avenue présentent des pathologies urbaines opposées et complémentaires. La vision développée par PCA-STREAM propose de s’appuyer sur la puissance symbolique des Champs-Élysées pour engager les talents nationaux, publics comme privés, et transformer l’avenue en un démonstrateur urbain. Pour cela, il convient de pacifier l’hyper-lieu – en favorisant des usages et transports doux – et de réenchanter l’hyper-vide, via un renforcement de la biodiversité et une programmation originale. Agissant sur cinq strates urbaines – nature, infrastructures, mobilités, usages, bâti -, le plan d’action s’appuie sur quatre axes opérationnels aux effets mesurables : repenser la nature comme écosystème, inventer de nouveaux usages, réduire les nuisances des mobilités et recourir à la data comme outil. Les Champs-Élysées deviennent ainsi un territoire collectif d’expérimentation à l’horizon 2030 pour développer une ville durable, désirable et inclusive.
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Client
Comité Champs-Élysées
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Localisation
avenue des Champs-Élysées, 75008 Paris
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Équipe
Étude menée entre 2018 et 2020 par PCA-STREAM à l’initiative du Comité Champs-Élysées
Experts consultés
- Nature
Fabrice Joly, Lionel Guiseppin (AIRPARIF), Thomas Ansart, Benoît Martin, Patrice Mitrano, Antoine Rio (ATELIER DE CARTOGRAPHIE DE SCIENCES PO), Véronique Mûre (BOTANIQUE, JARDINS, PAYSAGE), Bruitparif, Laurent Morel, Julie Daunay (CARBONE 4), Miguel Georgieff, Pablo Georgieff, Francesca Borrelli, Paul Farou, Sarah Mandagaran, Kevin Michels (COLOCO) Chantal Colleu-Dumond (Domaine de Chaumont-sur-Loire), Chiara Santini (ENSP-VERSAILLES), Franck Boutté, Florence Capoulade (FRANCK BOUTTE CONSULTANTS), Xavier Bonnaud, Chris Younès (GERPHAU), Michel Bénard (INFRA SERVICES), Eric Manfrino, Benjamin Thébaud, Mathilde Foucault (LAND ACT), Pierre Darmet (LES JARDINS DE GALLY), Philippe Clergeau, Jean-Philippe Siblet (MNHM), Allen S. Weiss (NEW YORK UNIVERSITY), Jean-Marc Bouillon (TAKAHE CONSEIL), François Gemenne (UNIVERSITE DE LIEGE)
- Mobilités
Aurore Rémy, Jean-Noël Diltoer, Moussa Ravel (AIMSUN), Frédéric Mazzella (BLABLACAR), Jean-Charles Pirot, Serge Clémente, Sébastien Fraisse, Albert Feuga, Jean-Baptiste Galiez (INDIGO GROUP), Valérie Charolles (INSTITUT MINES-TELECOM BUSINESS SCHOOL), Tri Nguyen-Huu, Patrick Taillandier Alexis Drogoul (GAMA PLATFORM), Kent Larson, Arnaud Grignard, Nicolas Ayoub, Luis Alonso, Ariel Noyman, Markus Elkatsha, Maggie Church (MIT MEDIA LAB), Hassine Achour, Edouard Epaud (MYTRAFFIC), Greg Lindsay (NEW CITIES FONDATION), Mathieu Flonneau (Paris 1 Panthéon Université), Eric Debarle
- Usages
Robert Petit (À TOUTES VAPEURS), Philippe Bélaval (CENTRE DES MONUMENTS NATIONAUX), Carlos Moreno (CHAIRE ETI, PARIS I PANTHEON SORBONNE), Jennifer Flay, Blanche de Lestrange (FIAC), Fabienne Gomant (IFOP) Rebecca Lamarche-Vadel (LAFAYETTE ANTICIPATIONS), Thierry Marx (MANDARIN ORIENTAL), Nicolas Bourriaud (MOCO), Laurent Le Bon (MUSEE PICASSO), Yannick Richard, Sébastien Léger (MCKINSEY FRANCE), Nathanaël Karmitz (MK2) Julien Hausmann (NOCTIS), Thierry Reboul (PARIS 2024), Yannick Alléno (PAVILLON LEDOYEN), Christophe Léribault (PETIT PALAIS), Chris Dercon, Christophe Chauffour, Juliette Armand, Patrice Januel, Nathalie Vimeux (RMN-GRAND PALAIS) Dominique Boullier (SCIENCE PO), Jean-Michel Ribes (THEATRE DU ROND-POINT), Bruno Maquart, Michèle Antoine, Antonio Gomes Da Costa, Anne-Claire Amprou (UNIVERSCIENCE), François Armanet, Antoine d'Argentré, Michel Roth
- Bâti
Dominique Alba (APUR), Jean-Louis Cohen (COLLEGE DE FRANCE), Stéphane Distinguin, Caroline Pandraud-Durand (FABERNOVEL), Michel Lussault (ÉCOLE URBAINE DE LYON), Laurent Dumas (EMERIGE), Frédéric Nouel (GIDE LOYRETTE NOUEL), Paul Nakazawa, Elizabeth Christoforetti, Stefano Andréani (Harvard) Blaise Heurteux, Joëla Le Marechal (HBS - RESEARCH), Philippe Delelis (JONES DAY), Hernan Diaz Alonzo, David Ruy,Andres Sevtsuk (SCI-ARC), Alain Kergoat, Marc Daumas (SMART BUILDINGS ALLIANCE), Sonia Samadi, Juliette Berthon (SOGARIS), Serge Brentrup, Pascal Payen-Appenzeller, Philippe Simon
- Infrastructures
Raphaël Ménard (AREP), Nicolas Oudin, Christina Helou (ARTELIA GROUP), Jean-Paul Lamoureux, Raphaël René-Bazin (AVEL ACOUSTIQUE), Jean-Charles Bourlier, Vincent Dardet, Christophe Ladaurade (CLIMESPACE), Carole Le Gall, Olivier Turc, David Fleiz, Sylvain Gollin, Arnaud de Frémicourt José Perreira, Hélène Verbockhaven (ENGIE SOLUTIONS), Albert Asseraf, Jean-Dominique Hietin (JCDECAUX), Benjamin Gestin (EAU DE PARIS), Patricia Delon, Bérénice Ory (RATP), Matthieu Ferrua, Mourad Bencheikh, Caroline Tarby (SXD), Alicia Barizia, Zenevieve Besara (TRACTEBEL)
Comité de pilotage
Jean-Noël Reinhardt (CHAMPS-ÉLYSÉES COMMITTEE), Éric Costa (CITYNOVE), Laurent Dassault, Sandrine Fougeirol du Boullay (DASSAULT IMMOBILIER), Julien Landfried, Franck Morin (GECINA), Éric Donnet, Nathalie Lechantre, Laëtitia George (GROUPAMA IMMOBILIER)