Répondre au défi de l’Anthropocène passe par une action sur les villes, parce qu’elles concentrent les enjeux, mais également parce que leur désirabilité ne baissera pas malgré les crises. Selon Michel Lussault, l’urbanité propre à la « ville relationnelle » reste essentielle comme expérience de l’altérité, et en ce sens le tout-numérique (dont le télétravail généralisé) représente un projet de « contre-société ». La complexité croissante de l’urbanisation planétaire renforce l’inscription systémique des villes et pousse l’urbanisme vers une interdisciplinarité croissante, démarche qu’il promeut au sein de l’École urbaine de Lyon, notamment autour du concept de « santé commune », conçu pour aborder spatialement des questions de justice sociale, de santé publique et de réparation des écosystèmes.