La Ville « vivante » ou la ville-texte

  • Publié le 18 novembre 2017
  • Pierre Musso

Réintégrer la biodiversité dans l’espace urbain questionne en profondeur sa dimension ontologiquement naturelle. Spécialiste des imaginaires, le philosophe Pierre Musso explore l’histoire et la confrontation des représentations de la ville comme machine ou organisme, jeu de métaphore qui traverse la pensée occidentale. Vue comme un immense automate associé à l’industrialisation, son assimilation au vivant viendrait prendre le contre-pied du déferlement industriel. Vivante parce que créative et traversée de flux humains et matériels, la ville l’est aussi par sa vulnérabilité, exposée comme toute vie à la mort par asphyxie technique, surpopulation ou dispersion. Dépendant de ses réseaux, elle est fondamentalement réticulaire, d’un point de vue pratique comme symbolique. Le succès de la notion de ville vivante forme également un contrepoint à l’idée de ville automatique, la smart-city, portée par les algorithmes, les données et l’Intelligence Artificielle. La ville est ainsi surtout texte, support de nos imaginaires, angoisses et projections.

La ville est un système complexe et dynamique. Pour l’appréhender deux métaphores majeures sont souvent mobilisées, comme l’a souligné Italo Calvino : la machine et le corps, l’artificiel et le vivant (on parle en anglais de « vibrant » ou « dynamic cities »).

La ville est une grande création artificielle humaine, on peut la dire machinique ou organique, voire « vivante ». Ce jeu de métaphores entre machine et organisme traverse toute l’histoire de la pensée occidentale. Première version : la ville serait une immense machine, voire un automate, associée à l’industrialisation et même un monstre froid (version infernale et dystopique). Depuis le XIXe siècle notamment, elle est aussi comparée à un corps vivant, voire à un être humain, pour souligner sa dynamique, sa créativité et sa capacité d’innovation (version utopique). Ces métaphores sont contemporaines de l’industrialisation qui a amplifié l’urbanisation. La convocation du vivant pour identifier la ville fut le contre-pied du déferlement techno-industriel, des réseaux multiples, des pollutions et de toutes les nuisances ou « externalités » négatives. Comme le dit le philosophe Clément Rosset, « L’Anti-Nature » c’est la Nature antiClément Rosset, L’Anti-nature, PUF, « Quadrige », Paris, 2011., soit une façon de définir une chose par son opposé naturel : par exemple la ville posée comme le contraire de la nature. La cité serait « anti » : artificielle, elle devrait retrouver donc la vie, la nature, les animaux, la verdure, la pureté, le calme, etc. Nouvelle utopie de la cité ou figure complémentaire de l’imaginaire toujours ambivalent de la ville signifiant la « destruction créatrice » ? Car là est l’enjeu, au-delà de l’innovation urbaine : la vie ou la mort. La ville serait vivante par essence, car créative et continuellement animée par des flux d’hommes et de biens circulant dans des réseaux techniques, économiques, énergétiques mais également sociaux. Ainsi une ville « morte », ou « qui se meurt », est une ville abandonnée, déshumanisée, à cause des émigrations ou des fermetures d’entreprises et de commerces. Mais la ville peut aussi mourir d’asphyxie par les pollutions ou par gigantisme et surpopulation : en 2050, 70 % de la population mondiale devrait être urbanisée. La ville serait « invivable ».

Italo Calvino : « Nous nous approchons peut-être d’un moment de crise de la vie urbaine, et Les Villes invisibles sont un rêve qui naît au cœur des villes invivables. On parle actuellement avec la même insistance de la destruction du milieu naturel et de la fragilité des grands systèmes technologiques qui peut entraîner des dégâts en série, paralysant des métropoles entières. La crise de la ville trop grande est le revers de la crise de la nature. »Italo Calvino, préface à Les Villes invisibles, lors d’une conférence pour les étudiants de la Graduate Writing Division de la Columbia University de New York, en 1983. Traduit de l’italien par Martine Van Geertruyden.

Possible mort encore pour les villes dont les limites s’estompent : étalées, émiettées, éclatées, tellement étendues que les frontières urbain/rural disparaissent dans les zones grises ou floues dites du « rurbain ». Mort par asphyxie, par abandon ou par dispersion ? La ville est vulnérable comme la vie justement. Voilà une des origines de la métaphore de « ville vivante » : souligner sa fragilité et la connoter positivement comme création permanente (versus la ville morte). Pour le philosophe Georges Canguilhem, est vivant ce qui recouvre quatre traitsGeorges Canguilhem, La Connaissance de la vie. Librairie philosophique Jean Vrin, Paris, 1965 (première ed. 1952). : la spécificité, l’individualisation, l’irréversibilité et la totalité. Dire que la ville est vivante revient à la dire mortelle, à lui fixer un horizon temporel. La ville naît, grandit et meurt.

Une ville-réseau

Dans l’Occident moderne, l’image de la circulation continue dans l’organisme identifie le vivant depuis que William Harvey a découvert, en 1628, la circulation continue du sang dans le corps humain : sa continuité garantit la vie, son interruption signifie la mort. La circulation et la figure du cercle deviennent ainsi les référents de la vision de l’organisme : « Harvey, souligne Canguilhem, parvenait à la conclusion que le sang d’un animal est une masse liquide donnée contenue dans un appareil fermé où elle circule, c’est-à-dire se meut en un cercle. »Georges Canguilhem, article « Physiologie » dans L’Encyclopedia Universalis, Paris, 1971. Est là en germe une conception de l’organisme conçue comme totalité organisée par la circulation de multiples fluides dans des réseaux (nerveux, sanguins, lymphatiques…). La ville est vivante par ce qu’elle est un système réticulaire, fait de flux, voies, artères, conduits, tuyaux, carrefours, etc. L’idée que les réseaux font la ville est primordiale, qu’ils soient techniques, sociaux, culturels ou économiques. Si les réseaux techniques s’arrêtent (transports, énergie, communication), la vie en ville s’interrompt aussitôt.

Ce qui fait la ville est ce qui s’y passe : des rencontres, des événements et des actions, favorisés ou suscités par des réseaux socioculturels de toute nature. Italo Calvino : « les villes sont des lieux d’échange, comme l’expliquent tous les livres d’histoire économique, mais ce ne sont pas seulement des échanges de marchandises, ce sont des échanges de mots, de désirs, de souvenirs. » Nous sommes en ville pour habiter, agir et nous rencontrer. Ainsi la métaphore corporelle ou biosphérique de la cité signifie sa « vie » et sa « vitalité » au sens lamarckien du terme. Au début du XIXe siècle, le père de la biologie explique le phénomène de la vie par deux faits : la structure élémentaire tubulaire des corps et la circulation des liquides à l’intérieur de ces tubes. Les deux conditions sont complémentaires et nécessaires : l’existence de « capacités » et la circulation continuelle de fluides à l’intérieur. L’ambivalence de la vie (circulation des flux, le corps fonctionne) et de la mort (panne, le corps cesse de fonctionner) est consubstantielle à cette métaphore et à la notion de « vie » identifiée à des flux dans des « capacités ». Le philosophe Saint-Simon reprend cette définition lamarckienne de la vie pour concevoir la société entière : « L’action des liquides circulant dans la capacité des corps organisés est indispensable pour le développement et l’entretien du phénomène de la vie. »Henri Saint-Simon, Mémoire sur la Science de l’Homme (1813), Œuvres complètes, PUF, « Quadrige », Paris, 2013.

Léon Simon rapporte dans Conversations avec le Père de 1832, que le leader saint-simonien Enfantin lui déclara : « Je conçois le plan d’une ville nouvelle ayant la forme humaine. La tête, c’est le temple de ma ville. Au sommet, serait le corps sacerdotal ; des deux côtés, les savants et les industriels ; au centre, les musiciens, et les autres artistes, je suppose. Les cérémonies du temple achevées, ici, au cou, sont les chemins par où les savants et les industriels se rendent à leurs demeures respectives et à leur lieu de travail. Dans la poitrine, je vois les académies, les universitaires, les maisons d’éducation, tout ce qui se rapporte à l’élaboration et à l’enseignement. Ici, dans le ventre, sont les ateliers de production. Puis ces cuisses, ces jambes, j’y vois des promenades, les Champs-Élysées et le bois de Boulogne. Aux pieds doivent correspondre les salles de danse, les théâtres, les lieux de réjouissance après le travail. »Cité par Henry-René d’Allemagne, Les Saint-simoniens, 1827-1837, Gründ, Paris, 1930.

Dans la foulée saint-simonienne, les métaphores organicistes pour définir la ville se multiplient. Les urbanistes parlent des « artères de la ville », comparent le centre au « cœur de la ville », et les « poumons » de la ville sont ses parcs et espaces verts. Dans les souterrains de la cité, il y a aussi ses entrailles et ses égouts. Dans Le Ventre de Paris, Émile Zola compare ainsi les Halles centrales de la capitale construites sous le second Empire, à son estomac. Le sociologue Yves Stourdzé rapporte ce texte d’Alexis Legrand, concepteur du réseau de chemins de fer français en 1842 : les chemins de fer « portent du centre aux extrémités le mouvement et la vie ; et les extrémités, à leur tour, renvoient au cœur de l’État le mouvement et la vie qu’elles en ont reçues »Yves Stourdzé, Communications et société, IRIS-Université Paris-Dauphine, texte ronéoté, Paris, 1976-78.. Derrière cet imaginaire des réseaux travaille toujours la métaphore des tissus et du vivant.

La faiblesse du concept de « vie »

L’inflation des métaphores conduit à questionner la notion même de « vie ». Cet étrange concept a une double signification issue de sa racine étymologique grecque : à la fois zoé pour désigner la vie en commun, l’animation, le mouvement et le développement et bios pour définir la forme de l’activité et le mode de vie. Ce concept a aussi une histoire : il est précisément daté, élaboré dans le contexte de la période 1750-1850. Comme l’a bien montré Georges Canguilhem, il s’agit d’un concept de transition entre deux grands modèles de l’organisme vivant. D’Aristote jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, l’organisme vivant était assimilé à une machine. Pour Aristote, la finalité organique est une finalité technique spécialisée : les organes du mouvement animal sont des organa comparables à des parties de machines de guerre, par exemple un bras de catapulte qui va lancer un projectile. La machine est modèle du corps vivant et inversement, dans le cas des automates.

Ce modèle d’explication mécaniste de la vie – dans lequel le lien de la partie au tout fonctionne comme élément d’un mécanisme – s’est effondré au milieu du XVIIIe siècle, sous les critiques de Buffon et Maupertuis. La problématique fut alors déplacée de la recherche de l’énergie motrice externe à la machine (origine divine) à une force interne de l’organisme susceptible d’assurer son auto-reproduction. Entre un modèle qui s’effondre et un autre qui n’est pas encore advenu, dans l’attente de nouveaux paradigmes, l’organisme fut même assimilé à la position dans laquelle il se trouva, c’est-à-dire à une transition. Dans cette période qualifiée par Canguilhem de « physiologie baroque »Georges Canguilhem définit cette « physiologie baroque » dans « Physiologie animale », troisième partie, livre III de La Science moderne de 1450 à 1800, sous la direction de René Taton, PUF, « Quadrige », Paris, 1995., triomphe le concept de vie qui donne même naissance à une école dite « vitaliste » (Barthez, Bordeu, Bichat). Cette physiologie est marquée par trois novations essentielles : 1. la fin du modèle « technologique » de l’organisme, qui libère le corps de son machiniste, c’est-à-dire de Dieu, le corps devenant autoréférent, 2. la fin de l’anatomie « statique », qui nécessitait d’aller chercher dans l’invisible l’explication du fonctionnement de l’organisme, et 3. la suzeraineté du visible et du regard qui fait du corps un langage qui « parle de lui-même » et qu’il suffit d’observer. Voilà trois clefs pour expliquer le succès de la métaphore du vivant pour penser la société et la ville : le vivant est autonome, dynamique, lisible et rationnel. Le corps humain libéré de sa référence à la machine et à son machiniste divin, s’instaure en modèle de rationalité en-soi, sans référent. Il devient « auto » : auto-organisé, auto-reproduit, auto-conservé… De même la « ville vivante » se reproduit et s’adapte. Elle est « auto » et pas seulement « anti » (être vivant versus artifice). La ville-vivante, être autonome, peut ainsi être « naturalisée ».

Avec la théorie cellulaire, le rapport du tout et de la partie put être pensé de façon neuve : une partie, c’est-à-dire la cellule, peut engendrer un tout. La totalité est incluse en germe, dans la partie. Dans le « modèle technologique », l’organisme renvoyait à la machine ; dans le nouveau « modèle économique » élaboré par Claude Bernard, il réfère à l’usine et à la division du travail. Voulant bien faire comprendre la théorie cellulaire, Claude Bernard compare l’organisme à une ville, « une cité ayant son cachet spécial Georges Canguilhem, La Connaissance de la vie, o.c., p. 69.» où règne la division du travail. La métaphore ville/organisme devient réversible. Organique, organisation et rationnel s’identifient. Dans son beau livre sur ce sujet, la philosophe Judith-Edith Schlanger souligne que « la pensée de l’organisme se généralise en logique et devient le modèle et l’archétype de la rationalité ; en ce point organique et rationnel sont synonymes »Judith-Edith Schlanger, Les Métaphores de l’organisme, Vrin, Paris, 1971.. Autrement dit, l’analogie entre corps humain et corps social s’appuie sur l’idée que tous deux sont des totalités rationnellement analysables, selon une logique identique. Autoréférent, le corps vivant est un modèle de rationalité pour les autres systèmes d’organisation, à commencer par la cité. Après que la philosophie des Lumières eut naturalisé le social, la « physiologie baroque » lui offrit un modèle d’explication physiologique. Dès lors, le corps rationalisé-médicalisé sert d’analyseur pour tout système complexe dont la ville. L’organisme étant le système naturel le plus complexe, il peut servir de grille de lecture pour le système urbain compliqué à déchiffrer.

Depuis le milieu du XIXe siècle, le concept de « vie » est usé. L’abus de son emploi métaphorique ne fait qu’accentuer cette usure. En 1865, dans Introduction à l’étude de la médecine expérimentale, Claude Bernard soulignait déjà sa vacuité : « La vie n’est qu’un mot qui veut dire ignorance. » « Vital » signifie qu’on ignore la cause d’un phénomène : ainsi parle-t-on de « l’élan vital » ou de la « force vitale ». Qualifier la ville de « vivante » revient à avouer son incapacité à la penser. Tout plaide pour se débarrasser de cette encombrante métaphore. Aux tissus du vivant décryptés par Bichat, substituons les tissus du texte pour déchiffrer la ville.

La ville comme texte

Poursuivons la critique. Ce n’est pas seulement la ville qui change, ce sont aussi ses représentations et les paradigmes qui servent de référents. Ainsi l’image du corps vivant ne cesse d’évoluer. Corps-technologique, corps-usine, corps-réseau, corps-machine, corps hybride, cyborg, etc. Le modèle contemporain du vivant est devenu cybernétique parce que le référent du corps c’est l’ordinateur, soit un automate. Le corps doté d’un « logiciel » est programmable, mesurable, calculable et codable. Alors on peut prendre la ville pour un grand automate également doté d’un logiciel, l’Intelligence Artificielle : ainsi de la smart city traitant des masses de données collectées par des capteurs ou fournies par les utilisateurs. La « ville vivante » serait-elle le contrepoint ou le contrepoison de la ville automatique que dessine l’horizon technico-scientifique, ou bien plutôt le prolongement de l’imaginaire d’un corps ordinatique transposé au corps urbain ? Anti ou auto ?

Le paradigme physiologique offre aussi un modèle de rationalité dans lequel triomphe le regard. Le « vivant » étant auto-référent, nul besoin de lumière extérieure (divine) pour éclairer son fonctionnement. Le visible est le lisible. La vérité se voit… dans les formes, les structures, les tissus, l’organisation du corps et de la « ville vivante » : il est inutile d’aller rechercher un ordre invisible, ni un Dieu caché, tout est là visible, exposé en pleine lumière, il suffit d’observer. L’anatomie de la cité est suffisante. Le paradoxe de ce regard clinique porté sur la ville est « d’entendre un langage au moment où il perçoit un spectacle », comme le note Michel Foucault. En effet, le glissement est rapide avec l’équation visible = lisible = énonçable. C’est pourquoi la ville est un langage, voire une écriture (Roland Barthes), fait de signes, de récits et de symboles. Italo Calvino : « Les villes sont un ensemble de beaucoup de choses : de mémoire, de désirs, de signes d’un langage. » Les villes considérées comme des organismes attirent les métaphores, comme la lumière les papillons. Elles convoquent les imaginaires des couples corps vivant/machine, naturel/artificiel, utopie/dystopie, etc. En maniant ces ambivalences, les villes disent tout simplement leur puissance et leur fragilité. Pour interpréter la ville dans son infinie complexité, mieux vaut l’appréhender comme un texte. Michel Butor y invitait déjà, constatant que « les premières grandes villes sont contemporaines de l’invention de l’écriture au sens propre du termeMichel Butor, « La Ville comme texte » dans Répertoire V, Minuit, Paris, 1982. ». La ville-texte serait ainsi un tissu de signes plus que de flux, soit un corpus plutôt qu’un corps.

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