Dans un contexte de mutations des pratiques culturelles qui interroge l’avenir des musées, le Centre Pompidou a lancé un concours pour la création d’un nouveau pôle de conservation, remporté par l’agence PCA-STREAM avec le projet de la Fabrique de l’Art. Abritant les collections du Centre Pompidou et du musée Picasso, il offrira un pôle de réserve de référence réunissant dans un même bâtiment un lieu de recherche et de conservation de pointe, mais aussi un lieu de diffusion qui deviendra un nouveau centre de vie pour les Franciliens, au cœur d’un parc magique.
Récits
L’exposition Champs-Élysées, histoire & perspectives présente une étude menée par PCA-STREAM entre 2018 et 2020, à l’initiative du Comité Champs-Élysées, avec la collaboration d’une cinquantaine de chercheurs, scientifiques, acteurs économiques et culturels français et internationaux. Elle retrace l’évolution de la « plus belle avenue du monde » et propose une vision adaptée aux enjeux contemporains.
Micro vies, giga solutions
Marie-Sarah Adenis est designeuse, co-fondatrice de PILI, une entreprise qui développe des biocolorants à l’aide de micro-organismes : une alternative à leur production pétrochimiques. Mais le cœur de son métier consiste à se saisir de la représentation des microbes pour faire face à la panne des imaginaires et insuffler une part d’onirisme au poussiéreux récit scientifique hérité de Pasteur.
Esthétique des structures
Esthétique des structures est un ouvrage collectif, publié par l’association Architectes-Ingénieurs & Ingénieurs-Architectes (AAIIA). Agences reconnues, jeunes praticiens, chercheurs et étudiants y livrent un nouveau rapport à la structure, glissant des principes vitruviens d’utilité, de solidité et de beauté, vers l’économie de matière, la réversibilité des usages ou le réemploi des matériaux. Rencontre avec deux des concepteurs de l’ouvrage : Antoine Laugier, ingénieur-architecte et Thanh-Phong Lê, graphiste, qui nous offrent un aperçu du livre, autant objet que structure.
« Nous ne pouvons pas nous affranchir de projections extrêmes, parce que nous vivons dans un monde extrême. »
« Nous ne pouvons pas nous affranchir de projections extrêmes, parce que nous vivons dans un monde extrême. »
"Il sera une fois", ce que la littérature d'anticipation dit à la ville
L’espace est l’un des grands imaginaires de la science-fiction. En dépeignant des villes souvent dystopiques, auteurs et autrices dessinent en creux les contours d’une urbanité souhaitable. En prenant la littérature d’anticipation comme terrain d’enquête, Pierre-Antoine Marti, doctorant en histoire à l’EHESS, utilise les représentations du futur comme un ensemble de données pour mener une réflexion prospective sur les jeux d’influence entre science-fiction et innovation.
Nez à nez avec le monde
Impossible d’entendre Sissel Tolaas, artiste, chimiste, linguiste et chercheuse norvégienne, prononcer le mot « parfum ». Depuis vingt-cinq ans, elle collecte, invente et redonne vie à des odeurs, se refusant à contribuer à l’aseptisation du monde pour mieux faire corps avec lui. Par ses installations olfactives elle nous invite à re(sentir) le réel, dans sa géographie comme dans sa temporalité. Dernièrement, elle recrée l’odeur de Pompéi, entre expérience sensorielle et mémoire du passé.
« Faire de la narration une méta compétence. »
« Faire de la narration une méta compétence. »
Faire de la narration une méta compétence
Replacer l’artiste au cœur de la cité en faisant dialoguer disciplines et industries, c’est l’ambition de Claudia Ferrazzi, ancienne conseillère à la culture et à l’audiovisuel pour le gouvernement. Fondatrice de VIARTE, elle accompagne, par l’art, la mise en œuvre de nouvelles méthodes de management. En proposant une approche par la narration plutôt que par le medium, elle cherche à recréer du lien par le récit, entre monde de l’entreprise et pratique artistique.
Valoriser le territoire par la création
LUMA Arles est dédiée au soutien de la création artistique contemporaine. Pensé comme un campus créatif, il valorise le territoire camarguais dans lequel il s’insère : ses paysages, ses matériaux et ses savoir-faire. Maria Finders, co-fondatrice du laboratoire de design Atelier LUMA, nous raconte la démarche de ce lieu atypique.
Prospectives et rétrospectives du programme tertiaire
« Le bureau est mort, vive le bureau ! ». Effet de mode ou vraie transformation, les articles et rapports se multiplient et annoncent un mouvement de bascule pour l’immobilier tertiaire. Trente années de prospective et rétrospective sur le programme tertiaire nous donnent les clefs d’une meilleure compréhension de ce phénomène.
Le tiers-secteur de la recherche
Diego Landivar est le fondateur d’Origens Media Lab, un « tiers-laboratoire » de recherche conçu pour répondre à des situations critiques. Plus souple et réactif qu’un laboratoire de recherche académique, il s’intéresse aux transformations profondes induites par la crise écologique et accompagne la société civile dans ses combats.
Paysages de carton
L’artiste, exposée jusqu’au 20 mars 2022 au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris, reproduit des formes que l’histoire n’a cessé d’abandonner puis de retrouver. En imitant la nature pour mieux s’en rapprocher, elle évoque des mythes tout aussi anciens que contemporains. Entre renaissance et abandon, immergez-vous dans ses jardins de carton.
Métamorphoses urbaines
Le philosophe, spécialiste du vivant, imagine la manière dont les architectes pourraient rendre possible la cohabitation entre les espèces, sans forcément passer par un acte de repentance écologique ou d’abandon de la modernité. Un bâtiment forêt, une ville réserve biologique, voici quelques exemples d’irruption du fantastique dans la ville.
Pensée globale, innovations locales
Rob Hopkins est à l’origine du mouvement international des Villes en Transition qui soutient et accompagne de nombreuses initiatives éco-responsables venant des citoyens comme des collectivités. Son but premier : libérer les imaginaires pour donner l’envie et le courage d’entreprendre.
De la « médiance » des lieux
Géographe et orientaliste, Augustin Berque revient sur la dimension polysémique du terme « milieu » et explique la distinction opérée par la mésologie, « partie de la biologie qui traite des rapports des milieux et des organismes » entre « environnement » et « milieu ». La réalité des choses différant selon les milieux de chaque espèce ou culture, l’objet n’existe pas en soi mais selon sa relation au sujet. La mésologie dépasse ainsi le dualisme sujet/objet de la science moderne. Ontologiquement « trajectif », le milieu n’est ni objectif ni subjectif, mais concrètement entre les deux pôles théoriques sujet/objet. Berque tire du « fûdo » japonais le terme de « médiance », couplage dynamique de l’individu et du milieu, à quoi il ajoute la « trajection », processus d’où résulte la médiance de l’existence humaine dans son milieu concret. L’ensemble des milieux humains, distincts de la biosphère par leur dimension éco-techno-symboliques, forme l’Écoumène. Pour l’architecture, cela implique de respecter l’histoire et le milieu, sans mimer les formes anciennes, et de créer à partir de la médiance de chaque lieu.
Explorer Tous les tags
stream voices
Désireuse de partager plus généreusement les fruits de ses collaborations et de ses recherches, PCA-STREAM édite STREAM VOICES, son magazine en ligne.