Le bureau et la ville : douze hypothèses
Pour Frank Duffy, spécialiste de l’aménagement des espaces de travail, la révolution des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication oblige à repenser l’immeuble de bureaux en tant que type architectural et composant urbain, soit à concevoir une mutation aussi profonde que celle ayant accompagné la révolution industrielle. La colocation et la synchronie essentielles des usines du XIXe siècle et des bureaux du XXe siècle ne sont plus indispensables aux échanges d’informations fluides et aux tâches interactives propres aux métiers de l’économie du savoir. Mais l’essor du virtuel ne réduit pas l’importance des contacts réels. La ville du futur sera tournée vers la mutualisation, l’interaction, la socialisation. Les immeubles de bureaux doivent muter vers des surfaces plus petites, des modes de location plus souples, des espaces de circulation plus généreux pour favoriser les rencontres. L’offre immobilière actuelle, dominée par une logique de transactions, demeure encore trop éloignée de ces réflexions sur les usages et la fonction de l’espace.