Concevoir un centre d’art

  • Publié le 27 septembre 2017
  • Nicolas Bourriaud
  • 5 minutes

Nicolas Bourriaud est historien de l’art, critique d’art, théoricien et commissaire d’exposition. Il a cofondé le Palais de Tokyo, qu’il a dirigé de 1999 à 2006. Il assure actuellement la direction du futur MoCo (Montpellier Contemporain), projet ambitieux de centre d’art réparti en trois lieux dans la ville.

Nicolas Bourriaud rejette les institutions abritées par des « monuments logo », à l’instar du Guggenheim Bilbao. Il développe au cours de cet entretien les principes sur lesquels il conçoit une nouvelle institution, qui doit répondre à la fois aux exigences de son territoire et de son époque.

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Justine Emard, Nicolas Bourriaud, Pierre Pauze

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Les intelligences artificielles dans le processus de création

L’IA est une nouvelle forme d’intelligence dont le développement suscite inquiétudes et fables dystopiques. Loin de remplacer l’intelligence humaine, elle se constitue comme un nouvel outil à entraîner, piloter, façonner, pour obtenir le résultat escompté. Ainsi, certaines IA deviennent pour le plasticien, le photographe, l’architecte, le cinéaste, le musicien, l’illustrateur… un agent avec lequel collaborer pour donner lieu à une co-création. Conférence inaugurale du cycle « IA et Création » au Stream Innovation Center.

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Aurélie Mossé, Marie Sarah Adenis, Simon Trancart

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Vivant

Avec Marie Sarah Adenis, artiste, Aurélie Mossé, professeure chercheure à l’ENSAD et Simon Trancart, Head of Adaptive Laboratory Evolution de Ginkgo BioWorks On parle souvent du bois comme un matériau vivant car il réagit à l’humidité ambiante, se patine. Pourtant, lorsque l’on coupe un arbre pour exploiter son bois, il meurt et cesse notamment toute photosynthèse. Quelles autres formes de vivant peut-on cultiver, faire grandir pour construire et créer et avec quelle éthique ? Quel avenir pour des matériaux organiques pouvant se régénérer rapidement ou peut-être ne jamais mourir et continuer à évoluer comme matière vivante ?  En passant des propriétés colorimétriques des microbes à l’utilisation d’algues pour développer des réactions chimiques alternatives afin de former des ciments et des céramiques moins émetteurs en carbone, quelles possibilités nous offre le vivant pour repenser la création ?

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L'art de la vie artificielle

Justine Emard est artiste plasticienne. Ses installations utilisent l’IA pour appréhender le vivant et explorent les frontières entre la vie organique et l’intelligence artificielle. Essaims d’abeilles, enregistrements encéphalographiques et peintures préhistoriques deviennent des supports d’apprentissage pour des algorithmes qui, à rebours des imaginaires dystopiques, donnent naissance à de nouveaux supra-hyper-organismes.

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Emmanuelle Déchelette, Lucie Ponard, Thomas Gaudron, Jean-Claude Morel

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Terre

Matériau employé dans de nombreuses régions du monde pour la construction, la terre a pourtant souvent été considérée comme un déchet ces dernières décennies en France, les terres d’excavation étant peu valorisées. Ses propriétés thermiques et hygrométriques, son empreinte carbone extrêmement faible lorsqu’elle est utilisée crue, son abondance et les variations naturelles de couleurs qu’elle offre dans chaque région en font pourtant un matériau riche et inspirant pour les architectes et les designers d’aujourd’hui. Comment adapter nos techniques constructives pour rendre ce matériau conforme aux exigences contemporaines et se débarrasser de cette vision d’habitat primaire qu’elle évoque encore pour de nombreuses personnes ?

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Liliana Doganova, Mathieu Arnoux, Vincent Charlet, Isabelle Bensidoun

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Perspectives

Mathieu Arnoux, professeur à l’Université de Paris et Directeur d’études à l’EHESS, Isabelle Bensidoun, économiste au CEPII, Vincent Charlet, économiste fondateur de la Fabrique de l’Industrie et Liliana Doganova, sociologue chercheure au CSI des Mines de Paris.   Cette conférence conclusive met en regard les dynamiques sociétales et économiques liées à l’exploitation des matériaux à l’échelle nationale et planétaire. La guerre en Ukraine a révélé nos dépendances à nos voisins et relancé des questions de souveraineté et d’autosuffisance. La France a été moins impactée par l’embargo sur le gaz russe que l’Allemagne, mais la transition vers des énergies renouvelables ne se fera pas sans les terres rares que nous importons essentiellement de Chine. Les limites de la mondialisation semblent être atteintes, qu’est-ce que cela implique pour notre industrie, nos filières et notre politique économique ? Quel rôle joueront les marchés, notamment carbone, dans l’encouragement de matériaux nationaux et européens ?

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L'intelligence collective à l'œuvre

L’intelligence collective est devenue l’une des clés pour comprendre et agir sur la complexité du monde contemporain. Mais comment produire les conditions pour qu’elle advienne? Né au sein de PSL, le collectif La Vie à l’œuvre, qui regroupe des chercheurs en sciences de la nature, en sciences humaines et sociales, mais également des artistes, explore depuis 2014 ce dialogue des intelligences autour du thème du vivant. En s’appuyant sur un cadre souple, le collectif a développé une pratique de l’intelligence collective interdisciplinaire tout en établissant de nouvelles connaissances sur la vie, notamment via des expérimentations entre art et science.

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Eñaut Jolimon de Haraneder, Christine Deleuze, Christophe Aubertin, Anna Le Corno

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Bois

La France a la 4ème superficie forestière d’Europe, pourtant 40% du bois d’œuvre est importé. Alors que le siège de Google à Londres, pensé dès 2016 avec une structure en bois massif, n’est toujours pas livré et que la plus haute tour en bois devrait voir le jour à Tokyo en 2028 atteignant 100m de haut, où en est la France par rapport au bois ? La RE2020, à travers l’analyse de cycle de vie dynamique, encourage l’usage des matériaux biosourcés afin de favoriser le stockage de carbone biogénique dans les bâtiments. La SNBC mise explicitement sur la filière pour atteindre ses objectifs 2050. Pourtant, la doctrine des pompiers de Paris publiée en 2021 complique fortement son utilisation en architecture. Comment surmonter ces contradictions ?

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La vulnérabilité comme principe inclusif

Emma Vilarem est docteure en neurosciences cognitives, spécialisée dans l’étude des interactions sociales. Co-fondatrice de l’agence [S]CITY, elle aide les acteurs de la fabrique de la ville à intégrer dans leurs projets les besoins psychologiques, émotionnels et sociaux des habitants. Si l’environnement urbain affecte notre cerveau et nos comportements, l’attention portée aux personnes plus vulnérables ne pourrait-elle pas améliorer l’expérience globale de la ville ?

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