Circularité
« Les échanges de flux de matières sont territorialisés : ils s'insèrent en ce sens dans des systèmes de pouvoir. »
« Les échanges de flux de matières sont territorialisés : ils s'insèrent en ce sens dans des systèmes de pouvoir. »
Matières du métabolisme urbain
Lorsque l’on parle de métabolisme urbain, il est généralement fait allusion aux matières entrantes et sortantes de l’organisme ville. Parmi elles, les déchets jouent un rôle déterminant en mettant en perspective les notions de propre et de sale, de fin de vie et de réemploi, de neuf et de périmé. Ainsi donc, étudiés selon une approche qualitative plutôt que quantitative, les déchets en disent long sur nos imaginaires urbains, qui diffèrent selon les pays du globe. C’est ce que nous exposent les géographes Clément Dillenseger et Pierre Desvaux dans Métabolisme(s). Matière en circulation, matière en transformation (co-écrit avec Laëtitia Mongeard aux Éditions deux-cent-cinq).


Les potentialités de la nuit
Jadis sanctuaire des songes et des imaginaires, la nuit se voit aujourd’hui reléguée au simple rôle de prélude utilitaire au jour. Les territoires nocturnes recèlent une puissance alchimique, capable de transfigurer nos perceptions. Pourtant, la nuit, pensée à travers le prisme des usages, exacerbe aussi les inégalités et questionne les possibilités d’une nuit urbaine accessible à tous et toutes. En explorant ses potentialités, la nuit se dévoile comme un espace-temps où se tissent des interactions complexes qui pourraient être revitalisées par une architecture chronotopique et inclusive.

Un vent de transition
La croissance de la consommation énergétique et l’obsolescence de nos infrastructures présagent l’arrivée d’un stock de 60 000 tonnes d’éoliennes en fin de vie par an d’ici 2030. Pour absorber à l’échelle industrielle cette matière, nous devons inventer de nouvelles manières de produire, de consommer mais aussi de construire. Dans cette idée, le projet La Paletière propose de revaloriser des pales – matériaux composites aux multiples propriétés – en éléments de toiture.
« Valoriser l'urine en agriculture, ce n'est pas un enjeu technologique ou technique, c'est un enjeu d'organisation de la société. »
« Valoriser l'urine en agriculture, ce n'est pas un enjeu technologique ou technique, c'est un enjeu d'organisation de la société. »
Recycler l’urine, fertiliser les terres
Puisque l’urine est un fertilisant écologique inépuisable, pourquoi ne pas l’utiliser plutôt que des engrais chimiques couteux à produire ? La designeuse Louise Raguet propose ainsi de ramener aux champs ce que l’on y a prélevé. Ses recherches avec le laboratoire LEESU (École des Ponts) l’ont amenée à développer un projet unique en son genre : la séparation des urines dans le futur quartier Saint-Vincent de Paul à Paris.

La ville-tourne-t-elle en rond ?
Léonie Debrabandère est Directrice du WAAO, Centre d’architecture de Lille et curatrice de l’exposition « La ville tourne en rond ? ». Comment sortir des logiques anthropocentrées et productivistes et penser une ville qui s’autorégule, se régénère et se recycle ? L’exposition nous propose une exploration à la fois sémantique et concrète de la notion de ville circulaire, pour un réemploi accessible à tous et à toutes les échelles.
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Désireuse de partager plus généreusement les fruits de ses collaborations et de ses recherches, PCA-STREAM édite STREAM VOICES, son magazine en ligne.